: Vidéos Elections européennes 2024 : les cinq séquences à retenir du débat sur l'écologie entre les candidats
Deux mois et demi avant les élections européennes, les candidats au scrutin continental, dont trois têtes de liste, ont débattu, mercredi 27 mars, sur un thème précis : la transition écologique et sociale et ses implications, l'une des principales préoccupations des électeurs pour ce rendez-vous du 9 juin.
Durant une heure et demie, François-Xavier Bellamy (Les Républicains) Marie Toussaint (Les Ecologistes), Manon Aubry (La France insoumise), Mathilde Androuët (pour Jordan Bardella, Rassemblement national), Clément Beaune (pour Valérie Hayer, Renaissance) et Aurore Lalucq (pour Raphaël Glucksmann, Place publique-PS) ont apporté leurs nuances en matière d'écologie, parfois de manière animée. Franceinfo revient sur les cinq séquences à retenir de ce débat co-organisé avec ChangeNOW et diffusé sur franceinfo.
Une passe d'armes entre Clément Beaune et Mathilde Androuët sur un traité de libre-échange
Interrogée sur la politique agricole commune (PAC), l'eurodéputée RN Mathilde Androuët s'en est pris au traité de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande, signé en juillet. "Que votre groupe vote, que votre groupe vote", a insisté la tête de liste LFI, Manon Aubry. "Non, pas du tout, madame. N'insistez pas", lui a répondu la proche de Jordan Bardella. "Vous avez voté toutes les normes de la PAC", a renchéri Clément Beaune, ancien ministre des Transports.
Aurore Lalucq et Manon Aubry s'écharpent sur le projet de l'autoroute A69 entre Toulouse et Castres
Aurore Lalucq (PS) et Manon Aubry (LFI) se sont opposées sur la question de l'eau. "Parfois on a une ligne socialiste avec des enjeux locaux autres", a rétorqué la socialiste à l'insoumise, qui reprochait au PS de défendre le projet d'A69 entre Toulouse et Castres. "Je pense qu'il y a des soutiens de ta liste qui défendent aussi des choses avec lesquelles tu n'es pas forcément d'accord, non ?" "Aucun ne défend l'A69", a répliqué Manon Aubry. "La ZAD socialiste", a raillé, en catimini, Mathilde Androuët.
Un vif échange entre Clément Beaune et Mathilde Androuët sur les outre-mer
La majorité présidentielle a fait du Rassemblement national son principal adversaire pour ce scrutin. Une anicroche est intervenue entre Clément Beaune, représentant Valérie Hayer, et Mathilde Androuët, sur la question des outre-mer. "On ne peut pas, madame Androuët, verser des larmes de crocodile. Le principal financeur des projets d'investissement dans tous nos territoires d'outre-mer, c'est l'Union européenne. Vous ne votez jamais les fonds structurels", a accusé l'ancien ministre. "On a toujours défendu nos outre-mer", a vivement répondu l'eurodéputée RN. "Alors votez le budget des fonds structurels pour les outre-mer", a enjoint Clément Beaune.
Le PS accuse Reconquête de mettre l'Europe "dans les mains de grandes puissances étrangères" sur l'énergie
Quelle doit être la part de l'énergie nucléaire dans le mix énergétique ? Les candidats ont défendu avec vigueur leurs propositions en la matière, alors que la France et une partie de l'Europe ont connu une importante crise énergétique en lien avec la guerre en Ukraine depuis deux ans. Le PS et Reconquête portent des choix très différents en la matière : le parti à la rose milite pour beaucoup plus d'énergies renouvelables dans le mix énergétique, tandis que le camp d'Eric Zemmour mise surtout sur le nucléaire.
"Vous nous mettez dans les mains de grandes puissances étrangères avec votre proposition", a dénoncé Aurore Lalucq à propos de son adversaire d'extrême droite. "Arrêtez de raconter n'importe quoi, je suis en train de vous dire qu'il faut construire des réacteurs nucléaires, ce qui nous libère de toute ingérence étrangère", a répliqué Nicolas Bay.
François-Xavier Bellamy accuse Nicolas Bay d'"obsession politicienne" à propos d'Ursula von der Leyen
Bataille à la droite de l'échiquier politique en vue du 9 juin. Qui est le plus opposé à la présidente sortante de la Commission européenne, l'Allemande Ursula von der Leyen ? "J'entendais François-Xavier Bellamy dire qu'il fallait mener la bataille contre le carbone au niveau mondial. J'avais l'impression d'entendre Ursula von der Leyen ! Ce n'est pas une surprise parce que c'est son groupe, le PPE [la droite européenne], qui soutient Ursula von der Leyen."
Quelques minutes plus tard, le candidat des Républicains lui répond. "Nicolas Bay a cité madame Ursula von der Leyen plus par obsession politicienne que par préoccupation pour le climat", clame le candidat LR en conclusion de ce débat.
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