Législatives 2024 : à Matignon, "ce ne sera pas Jean-Luc Mélenchon", assure Raphaël Glucksmann

Le député européen a déclaré vendredi sur France Inter vouloir "une personne qui fasse consensus" pour représenter la gauche aux prochaines législatives. Lui n'est "pas candidat", déclare-t-il.
Article rédigé par franceinfo
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Raphaël Glucksmann au micro de France Inter, vendredi 14 juin. (FRANCE INTER / RADIOFRANCE)

"Il n'y aura pas un chef de file" pour le Nouveau front populaire. "Il y a différente incarnation et la vérité c'est qu'à la fin ce ne sera pas Jean-Luc Mélenchon", assure Raphaël Glucksmann, député européen Place publique, vendredi 14 juin sur France Inter.

Selon lui, en cas de victoire aux législatives anticipées, le nom du leader de La France insoumise ne sera pas proposé "pour une raison très simple : il faut une personne qui fasse consensus au sein des formations qui sont là". Raphaël Glucksmann ajoute : "Quand vous regardez la répartition" des circonscriptions, "il n'y a pas de domination de LFI, comme ça avait été le cas pendant la Nupes". 

Selon lui, "émergera une figure qui pourra rassembler au-delà du Front populaire". Il "pousse" encore pour l'ancien secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, parce qu'il "faut une figure apaisante pour réconcilier les Français". Mais "il y a d'autres figures infiniment plus consensuelles" que Jean-Luc Mélenchon comme "François Ruffin, Valérie Rabault". Quant à lui, il n'est "pas candidat" au poste de Premier ministre. "Je suis juste garant que les lignes qui ont été posées soient bien respectées."

"Des lignes très éloignées de ce que LFI défendait jusqu'ici"

Raphaël Glucksmann tient à rassurer car cette alliance avec La France insoumise est critiquée. Il comprend que certains de ses électeurs aux européennes "puissent être stupéfaits, déçus ou même se sentir trahis" mais, selon lui, "le sujet aujourd'hui ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon" mais "c'est Jordan Bardella". Il "n'oublie" pas les attaques de La France insoumise pendant la campagne électorale. "C'était difficile" mais il faut "prendre conscience de l'histoire et prendre ses responsabilités" face à la montée de l'extrême droite.

Il l'assure : le Nouveau front populaire, "n'est pas la Nupes 2". Il y a "eu inversion des rapports de force" notamment parce que sa liste à recueilli près de 14% des suffrages. "Le projet à complètement évolué sur des lignes qui sont très éloignées de ce que LFI défendait jusqu'ici", ajoute-t-il. Le président du mouvement Place publique assure avoir obtenu "des engagements extrêmement clairs" sur "le soutien indéfectible à la résistance ukrainienne", pour que les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, "soient qualifiées d'attaques terroristes", contre "la brutalisation du débat public" ou encore "la lutte contre l'antisémitisme". Sur ce dernier point, Raphaël Glucksmann promet qu'il sera "intraitable" et qu'il "n'y aura aucune minoration".

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