Damien Abad accusé de viols : l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique s'étonne "vivement" que le parquet n'ouvre pas d'enquête
L'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, contacté par une femme accusant le ministre de viol, avait adressé un courrier à la procureure de la République de Paris.
Ce qu'il faut savoir
"Cela traduit un faible souci pour les victimes." L'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique s'est "vivement" étonné, mercredi 25 mai sur Twitter, de la décision du parquet de Paris de ne pas ouvrir d'enquête préliminaire "en l'état" sur les accusations de violences sexuelles visant le nouveau ministre des Solidarités Damien Abad, faute "d'élément permettant d'identifier la victime des faits dénoncés". Selon l'Observatoire, "il est pourtant fréquent que des enquêtes préliminaires soient entamées sur la base de témoignages anonymes". Ce direct est désormais terminé.
Pas d'enquête ouverte visant Abad. "En l'état", le parquet de Paris a décidé de ne pas donner suite au signalement de l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, au sujet du témoignage de l'une des deux femmes accusant le nouveau ministre des Solidarités, Damien Abad, de viol. Contacté par franceinfo, le parquet explique avoir pris cette décision "faute d'élément permettant d'identifier la victime des faits dénoncés et, dès lors, faute de possibilité de procéder à son audition circonstanciée".
Une manifestation contre Damien Abad. L'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique a organisé mardi à Paris un rassemblement pour dénoncer "un gouvernement de la honte", fustigeant la présence de Damien Abad, accusé de viol et de violences sexuelles par deux femmes, dans l'équipe d'Elisabeth Borne. Quelques 300 militantes étaient présentes.
Des accusations dont Matignon avait eu connaissance. Selon les informations de franceinfo, contrairement à ce qu'affirmait Elisabeth Borne dimanche, Matignon n'a pas découvert les accusations de viol envers Damien Abad dans les colonnes de Mediapart. Le site d'investigation a en effet interrogé vendredi les services de la Première ministre, la veille de la publication de son enquête visant le nouveau ministre des Solidarités.
Une reconversion à revoir pour Jean-Baptiste Djebbari. Après avoir été obtenu le feu vert pour rejoindre le conseil d'administration d'une start-up spécialisée dans les voitures à hydrogène, l'ex-ministre des Transports s'est vu refuser son arrivée chez l'armateur CMA-CGM par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. En cause : "l'obligation de prévention des conflits d'intérêts qui s'imposent à lui".