Législatives 2022 : Fabien Roussel a "dit non" à un gouvernement d'union nationale, une des "options" envisagées par Emmanuel Macron
Le secrétaire national du Parti communiste assure qu'Emmanuel Macron "envisage plusieurs options" pour pallier la perte de sa majorité absolue à l'Assemblée, dont un gouvernement d'union nationale.
Ce qu'il faut savoir
Non merci. "Emmanuel Macron m'a demandé si un gouvernement d'Union nationale était une solution", a déclaré le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel sur LCI, mardi 21 juin. A franceinfo, le député du Nord assure aussi avoir "dit non" à la participation du PCF au sein d'un tel gouvernement : "J'ai tout de suite dit au président : 'il y a un tel climat de défiance à votre encontre que ce n'est pas envisageable'. Ça ne serait pas compris." Il précise aussi que le chef de l'Etat "envisage plusieurs options". Emmanuel Macron a reçu aujourd'hui les représentants de plusieurs groupes parlementaires, après avoir perdu sa majorité aboslue lors des élections législatives. Ce direct est maintenant terminé.
Jean-Luc Mélenchon appelle Elisabeth Borne à se soumettre à un vote de confiance des députés. Depuis l'Assemblée nationale où il va passer le relais aux députés LFI, Jean-Luc Mélenchon a appelé la cheffe du gouvernement à se soumettre à un vote de confiance des députés. "Cette femme n'a aucune légitimité, zéro ! Nous sommes en train de perdre notre temps, jusqu'à ce qu'elle parte", a-t-il également ajouté. Elisabeth Borne, dont Emmanuel Macron a refusé la démission, recevra "la semaine prochaine les présidents de groupes fraîchement élus à l'Assemblée nationale", a annoncé, mardi 21 juin, la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire.
Mathilde Panot réélue à la présidence du groupe LFI à l'Assemblée nationale. La députée "insoumise" du Val-de-Marne était la seule candidate à ce poste, qu'elle occupait depuis octobre 2021 après avoir pris la succession de Jean-Luc Mélenchon, lancé dans la campagne présidentielle.
Emmanuel Macron a eu un "échange nourri" avec Olivier Faure. "J'ai cru comprendre qu'il avait entendu le message des Français, au sens où il ne pouvait plus être le président, l'omniprésident, l'hyperprésident". Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, s'est exprimé après avoir été reçu par à l'Elysée. "Il y a eu un échange nourri. Après, que va-t-il en faire ? Est-ce que c'est simplement une mise en scène qui lui permet de dire qu'il a consulté ?", s'est-il interrogé. "Il faut s'approcher aussi près que possible de l'union nationale", a déclaré de son côté François Bayrou, président du MoDem, après sa rencontre avec le chef de l'Etat, qui reçoit, mardi et mercredi, tous les responsables des partis politiques représentés dans la nouvelle Assemblée.
La démission d'Elisabeth Borne refusée. Il faut que le gouvernement "reste à la tâche". Deux jours après la débâcle de la coalition présidentielle aux élections législatives, Emmanuel Macron a refusé la démission de sa Première ministre. Selon l'Elysée, le président de la République va chercher, avec les chefs de parti, des "solutions constructives envisageables".
Le président de LR s'oppose à tout contrat avec le gouvernement. Il le répète, Les Républicains resteront dans l'opposition. Invité sur France Inter, Christian Jacob a déclaré : "La réponse ne sera pas dans les combines et les magouilles. Ceux qui nous ont fait confiance ne nous ont pas élus pour être dans le gouvernement d'Emmanuel Macron". La veille, Catherine Vautrin, un temps pressentie au poste de Première ministre, a appelé dans Libération à la "signature d'un pacte de gouvernement entre la majorité présidentielle et LR".
Le groupe présidentiel n'exclut pas de s'appuyer sur le Rassemblement national pour voter les lois. Après les ministres Eric Dupond-Moretti et Yaël Braun-Pivet, c'est la députée Renaissance (ex-LREM) Céline Calvez qui a évoqué la possibilité pour le camp présidentiel d'avoir recours aux voix du RN. "Quand on a besoin d'avoir une majorité, et si c'est bon pour les Français, on va aller chercher les voix du Rassemblement national," a-t-elle déclaré sur le plateau de l'émission "C ce soir", sur France 5.