Élections législatives anticipées : les campagnes pourraient coûter plus cher

Depuis lundi 10 juin, le QG de Renaissance ressemble à un centre d’appels. Le parti de la majorité présidentielle a rassemblé une équipe de militants dont la mission est d’assister les candidats aux législatives, notamment sur le nerf de la guerre : l’argent. Et il y a urgence, à moins de trois semaines du premier tour. Les imprimeries tournent à plein régime. Une d’entre elles va produire 85 000 tracts pour près de 400 candidats. Pour ceux qui dépassent les 5%, c’est l’État qui rembourse et qui fixe les tarifs. En 2022, il était de plus de 26 euros pour 1 000 professions de foi, et de 330 euros pour 100 affiches.

Des délais courts

Mais cette année, vu les délais imposés, la facture pourrait être plus salée. L’autre défi, c’est aussi pour les candidats de boucler leur budget dans les temps, et donc contracter un crédit au plus vite. Une campagne électorale coûte cher, mais peut aussi rapporter gros. Aux dernières législatives, chaque voix faisait gagner 1,64 euro au parti représenté.