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Élections législatives : la cohabitation serait "l'objectif rêvé", estime Marine Tondelier d'EELV

Pour la conseillère EELV à Hénin-Beaumont, ce serait toutefois "une erreur de la part de La France insoumise de vouloir imposer son programme et ses méthodes à toute la gauche".

Article rédigé par franceinfo
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Marine Tondelier, conseillère municipale EELV à Henin-Beaumont, le 18 janvierr 2020. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

La cohabitation serait "l'objectif rêvé", estime Marine Tondelier d'Europe Ecologie-Les Verts et conseillère municipale d’opposition à Hénin-Beaumont, lundi 25 avril sur franceinfo. En vue des prochaines législatives, "des négociations" sont en cours entre La France insoumise et EELV,. Pour cette ancienne porte-parole du candidat écologiste Yannick Jadot, LFI doit éviter l'"erreur" de "vouloir imposer son programme et ses méthodes à toute la gauche".

franceinfo : Reprenez-vous l'objectif cohabitation affichée par les insoumis ?

Marine Tondelier : On va être très clair, le vote pour Emmanuel Macron n'était en grande partie pas un vote passion ni un vote de conviction. C'était un vote de raison, un vote de barrage au Rassemblement national et nous avons réussi par cette campagne d'entre-deux-tours à faire battre Marine Le Pen. Mais maintenant, il va falloir battre Macron et battre ses politiques publiques.

Il y a deux France irréconciliables et notre devoir aux partis de gauche, c'est de travailler à une vraie alternative pour dans cinq ans, certes, mais surtout pour ce troisième tour des élections législatives. Ce serait l'objectif rêvé, la cohabitation, et peut être que ça ne suffira pas. D'ailleurs, on donne rendez-vous dès le 1er mai dans la rue et puis surtout pendant cinq ans, pour combattre ces réformes antisociales, mais aussi l'amener à des réformes plus écologiques puisqu'on a vu qu'il avait été condamné pour une inaction climatique et que ça aussi, c'est important d'y remédier assez rapidement. 

Pour avoir une force qui compte au Parlement, faut-il automatiquement une union avec les Insoumis sur la base du projet de Jean-Luc Mélenchon ?

Évidemment que les scores du premier tour font de La France insoumise la centralité des discussions à mener en ce moment pour réunir tout le monde en vue des législatives. Notre destin est entre leurs mains. Nos électeurs, ceux qui n'ont pas fait le choix de voter pour Jean-Luc Mélenchon, avaient des raisons [de le faire] et ce serait une erreur de la part de La France insoumise de vouloir imposer son programme, son logo, ses couleurs et ses méthodes à toute la gauche. Ce n'est pas comme ça que ça marchera le mieux et c'est l'objet des discussions actuelles.

Selon vous, est-ce nécessaire qu'il y ait un groupe d'Europe Écologie-Les Verts ?

Le climat, la biodiversité et la qualité de l'air, l'environnement globalement, ont occupé 3,5% du temps de parole. Ce n'est vraiment pas assez. On se rend compte que, même si certains ont compris un peu plus l'écologie que dans le passé, si nous n'en parlons pas alors personne n'en parlera. Sans groupe, c'est difficile d'agir donc évidemment qu'il faut un groupe d'élus écologistes à l'Assemblée qui ne soit pas complètement isolé, qui travaille avec les autres mais qui existe en tant que tel.

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