Législatives 2024 : "C'est une victoire différée", analyse Sébastien Chenu (RN) qui salue "une vague qui ne s'arrête pas de monter"

Le vice-président du RN note que son parti est "le premier groupe de l'Assemblée nationale, le reste étant des coalitions". Ces résultats ne sont donc, selon lui, ni "une défaite" ni une "victoire".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Sébastien Chenu, député RN du Nord et vice-président du parti, le 8 juillet 2024 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"C'est une victoire différée", soutient lundi 8 juillet sur France Inter Sébastien Chenu, député RN réélu du Nord, au lendemain du second tour des élections législatives anticipées. Trois blocs se dessinent à l'issue du scrutin : l'union de la gauche (Nouveau Front populaire) arrive en tête avec au moins 178 sièges, devant le camp présidentiel Ensemble (150 députés) et le Rassemblement national et ses alliés qui obtiennent 143 sièges.

Le vice-président du RN assure pour autant que le scrutin ne représente pas "une défaite" pour le parti d'extrême droite, car selon lui, le RN et ses alliés sont "le premier groupe de l'Assemblée nationale, le reste étant des coalitions". Il concède que ce n'est pas non "plus une victoire", compte tenu que son parti n'a pas obtenu "de majorité ni relative, ni absolue". Sébastien Chenu salue donc la percée historique de son parti, évoquant une "vague qui monte, qui ne s'arrête pas de monter mais qui aujourd'hui n'a pas franchi l'obstacle". Sébastien Chenu ne "croit pas qu'il y ait eu d'erreur stratégique" de la part de son parti lors de cette campagne électorale, préférant dénoncer "les alliances contre-nature" qu'ont été les désistements républicains.

Le député RN insiste par ailleurs sur les difficultés qu'aura l'Assemblée nationale pour légiférer. Il pointe du doigt, avec ironie le "bel ouvrage d'Emmanuel Macron", "le beau travail" représenté par "cette dissolution qui met le pays dans un état politique où trois blocs s'affrontent les uns les autres". Sébastien Chenu explique ainsi que "ce sont des coalitions qu'il faudrait mener pour que les sujets puissent avancer". Or, il est convaincu que "ces sujets ne pourraient être que les plus petits dénominateurs communs", pour rassembler le plus d'élus.

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