Manifestations contre l'extrême droite : "Il faut que la société civile se mobilise tout entière", alerte la présidente de la Ligue des droits de l’Homme

L'ONG organise également une réunion afin de décider si elle apporte son soutien à un parti en raison des temps "tellement exceptionnels".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une banderole de la Ligue des droits de l'Homme déployée à l'occasion d'une manifestation contre la réforme des retraites, le 13 avril 2023. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS via AFP)

"Il faut que la société civile se mobilise tout entière contre l'extrême droite et également pour porter le fait qu'on ait un autre projet", assure sur franceinfo samedi 15 juin Nathalie Tehio, la présidente de la Ligue des droits de l'Homme (LDH). "C'est-à-dire qu'on ne s'arrête pas à simplement dire 'contre l'extrême droite', mais il faut qu'on se mobilise pour porter un autre projet."

Jusqu'à 350 000 personnes sont attendues dans les rues de France ce samedi, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Des rassemblements portés par l'intersyndicale, par le Nouveau Front populaire, mais aussi par des associations et ONG dont la Ligue des droits de l'Homme. Même si officiellement la LDH n'a pas pris position pour un parti spécifique, car elle se dit "apolitique", les temps sont tellement exceptionnels qu'une réunion est en cours à la direction de la Ligue pour décider, ou non, de soutenir officiellement un parti. En attendant, Nathalie Tehio, estime tout de même que les élus de gauche doivent "prendre leurs responsabilités" face à la montée de l'extrême droite et face à un gouvernement "néolibéral" qui a permis la montée du RN et de Reconquête.

"Il n'y a pas d'autre choix parce que là, c'est la démocratie, c'est l'État de droit qui sont en danger", s'inquiète la présidente de la Ligue des droits de l'Homme, qui conclut sur la nécessité de se rassembler et d'élaborer un nouveau projet pour la France. "C'est une responsabilité historique si on ne veut pas que ce pour quoi nous nous battons, c'est-à-dire l'universalité des droits pour toutes, pour tous et sur tous les territoires, tous les droits, si on ne veut pas que ça, ça soit passé à la trappe de l'histoire."

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