Marion Maréchal dénonce l'utilisation de son image par le "groupuscule" d'extrême droite Parti de la France sans son autorisation
Frictions entre deux partis d'extrême droite. Marion Maréchal, tête de liste de Reconquête aux élections européennes, a dénoncé sur le réseau social X l'utilisation par un "groupuscule" d'extrême droite de son image sans son accord, samedi 11 mai.
La controverse est partie d'une photo publiée samedi sur ce même réseau, prise à une date et dans un lieu non précisés. Elle montre des affiches portant une photo de la nièce de Marine Le Pen, accompagnée du message "Le Parti de la France avec Marion Maréchal", collés à côté d'autres affiches portant le slogan "Donnons un avenir aux enfants blancs". Un message dénoncé comme ouvertement raciste par de nombreux internautes, certains attribuant ces affiches au parti d'Eric Zemmour et à sa candidate.
Pas de commentaire sur le contenu du message
Marion Maréchal a réagi en dénonçant, sur X, "une grossière manipulation" d'un "groupuscule", démentant toute implication de Reconquête dans la création de ces affiches – sans mentionner leur slogan.
La candidate du parti d'extrême droite a également publié une mise en demeure envoyée au président du Parti de la France, Thomas Joly, le 17 avril, dans laquelle elle explique que cette campagne a été lancée à la "seule initiative" de cette formation politique confidentielle et "sans [la] consulter".
Une réponse jugée insatisfaisante par le sénateur communiste Ian Brossat. "Vous noterez, en lisant son courrier, que ce qui la dérange dans cette affiche, c’est que ce sera imputé à son compte de campagne, pas son caractère raciste et inspiré des slogans nazis…", s'indigne le sénateur communiste sur X.
Thomas Joly, président du Parti de la France, a répondu en déplorant, sur X, une "polémique bien inutile". Il assure qu'"il n'a jamais été question de manipuler qui et quoi que ce soit, puisque les affiches que nous avons produites indiquent seulement que le Parti de la France soutient [Marion Maréchal] pour cette élection européenne".
Il rappelle également que le groupe, fondé par d'anciens membres du Front national en 2009, avait déjà affirmé son soutien à Eric Zemmour pour l'élection présidentielle de 2022, "sans que cela ne suscite une telle réaction épidermique".
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