Municipales 2020 : l'abstention nationale est estimée à 59% au second tour
Plus de 16 millions d'électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche dans quelque 5000 communes pour élire les nouveaux conseils municipaux. Mais l'abstention, liée à la crise du coronavirus, pourrait bien battre (encore) des records.
Ce qu'il faut savoir
L'épilogue, avec un peu de retard. Dans environ 5 000 communes, les électeurs sont appelés aux urnes, dimanche 28 juin pour élire leur nouveau maire. Selon une estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et les chaînes parlementaires, l'abstention nationale devrait atteindre 59% à 20 heures, contre 55,7% au premier tour. Ce qui représenterait un record. Pour rappel, lors des élections municipales de 2014, l'abstention était de 37,87% et, à l'époque, cela représentait déjà un chiffre inédit.
Ce second tour est organisé plus de trois mois après le premier tour des élections municipales 2020, dans des conditions sanitaires complexes, pour cause de pandémie de coronavirus. Les enjeux sont pourtant majeurs : dans certaines grandes villes comme Lyon, Marseille ou Perpignan, l'opposition a de bonnes chances d'accéder à la mairie.
Une abstention record ? C'est la grande inconnue : va-t-on assister à un regain de participation après la dégringolade historique à 44,3% au premier tour ? Rien n'est moins sûr. A midi, la participation était de 15,29%, un chiffre en nette baisse par rapport au premier tour à la même heure (18,38%) et par rapport au second tour de 2014 (19,38%).
Plus de 16 millions d'électeurs attendus. Ce dimanche, le vote a lieu dans 4 820 communes où les conseils municipaux n'ont pas été élus au complet. Cela représente quelque 157 632 candidats en lice et plus de 16 millions d'électeurs. Le scrutin a en revanche été à nouveau reporté en Guyane car le virus y circule toujours activement.
Le coronavirus, toujours présent. Malgré le déconfinement de plus en plus large, la crise sanitaire liée au Covid-19 est encore dans toutes les têtes. La campagne du second tour a été fortement marquée par les mesures d'urgence contre la maladie et ses conséquences économiques. Et les candidats ont dû adapter leurs programmes à cette nouvelle donne.