Municipales : les maires expriment leur blues
Malgré leur statut d'élus préférés des Français, les maires ont le blues, notamment dans les régions rurales. La moitié d'entre eux ne se représenteront pas lors des élections municipales de 2020 à venir.
C'est un symbole qui prend toute sa valeur. Pour Jean-Claude Combret et Josette Mugron, tous deux maires, arborer l'écharpe tricolore n'est pas rien. Ils sont fiers, et pourtant, ne sont pas sûrs de continuer. C'est le cas de Jean-Claude Combret, maire de Ruch (Gironde) depuis 2008. Usé et fatigué, il achève son deuxième et dernier mandat dans ce village de 600 âmes. Il a perdu l'envie, la petite flamme. En mars prochain, il ne se représentera pas pour se consacrer entièrement à son activité de viticulteur pépiniériste.
Une mission aussi passionnante qu'éreintante
Le village de Frontenac, en Gironde, est à 15 km de Ruch. Pour Josette Mugron, 72 ans, l'heure de la retraite politique n'a pas encore sonné. Depuis qu'elle a pris les rênes de la commune en 2014, elle est sur tous les fronts, mais ne gagne pas plus de 1 000 euros par mois. Fatiguée, mais passionnée, elle est plutôt fière de son bilan. Avec ses adjoints, elle s'est battue pour le maintien du bureau de poste et la création d'une maison médicale, indispensable pour les 800 habitants. Combien sont-ils à vouloir poursuivre le combat pour sauver leur petite commune ? Si Josette Mugron hésite encore, Jean-Claude Mugron, lui, est prêt à céder son écharpe tricolore à qui la voudra.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.