Des syndicats contre le FN même si on risque de "s'engueuler..."
La CGT, FSU, Solidaires, mais aussi les syndicats étudiants et lycéens, l'Unef, l'UNLet la FIDL, ainsi que la Ligue des Droits de l'Homme se sont retrouvés mercredi soir 21 septembre à la Bourse du Travail à Paris. Ils ont décidé de s'unir contre le Front national et ses idées pendant la présidentielle. Un message qui va être difficile à faire passer à la base.
Devant cent cinquante militants, toutes ces organisations ont lancé la nouvelle édition d'un livre dont ils sont partenaires : "En finir avec les idées fausses propagées par l'extrême droite".
Front commun contre le Front national. Voilà pour le discours. Dans les sections syndicales c'est plus compliqué reconnaît Philippe Martinez, le numéro 1 de la CGT.
"Ce sont des sujets, l'extrême droite, le racisme, que de plus en plus on évite d'évoquer dans nos réunions. J'entends souvent que c'est compliqué, qu'on va s'engueuler…"
Il y a eu les transfuges, passés d'un syndicat à une liste frontiste, comme le maire d'Hayange, Fabien Engelmann et il y a les ouvriers, qui ont voté à 43% pour le FN lors des régionales de décembre. Les militants sont nombreux à être déroutés, face à leurs collègues, comme Christine, de Sud PTT, et leurs questions :
Il n'y a plus d'emplois pour tout le monde, on ne peut pas nourrir tout le monde, ils vont nous prendre nos droits et nos prestations…
C'est face à ces peurs que Paul veut trouver des chiffres, et des faits : "Je pense que c'est mieux quand on argumente nos positions, que quand on se contente de dire que c'est le diable…"
Et dans cette campagne, qui s'annonce très droitière, certains regrettent de ne pas être aidés par la gauche au pouvoir : "Quand Valls parle sur burkini ou du contrôle de l'immigration, il a une attitude qui n'est pas une attitude qui rassemble…"
De quoi créer un nouveau 21 avril selon les syndicats qui appellent Force ouvrière et la CFDT à les rejoindre.
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