"Entre Hollande et Macron, pas de loyauté qui tienne"
Journaliste à l'hebdomadaire Marianne, Marc Endeweld est l'invité du Grand Soir 3 ce mardi 12 juillet pour commenter le premier meeting politique d'Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron "a réussi son coup sur l'aspect démonstration de force avec une salle comble", estime Marc Endeweld ce mardi soir dans le Grand Soir 3. Toutefois, explique le journaliste de l'hebdomadaire Marianne, "il n'a pas exprimé clairement ses ambitions, alors qu'en coulisses, il prépare activement sa sortie. Il a demandé à plusieurs conseillers de lui préparer différents scénarios de sortie. Il n'a pas été jusqu'à la rupture avec le gouvernement dans son discours de ce soir. Il a veillé à reconnaître la confiance que le président de la République lui a accordée. Il a été tout en nuances sur le bilan de François Hollande. En réalité, selon mes informations, il avait une version de son discours beaucoup plus offensive et il a préféré ne pas l'utiliser".
Mais le ministre de l'Économie va-t-il se lancer dans la course à l'Élysée ? "François Hollande reste le maître du jeu institutionnel, et en même temps, il y a une telle frustration populaire qu'Emmanuel Macron se dit qu'il y a un risque à prendre, y compris à l'égard du président. Il n'y a entre les deux hommes pas de loyauté qui tienne", rappelle l'auteur de L'ambigu monsieur Macron. "Il prépare sa sortie d'une manière assez franche avec notamment un manifeste qu'il présentera aux Français d'ici la fin de l'été".
"Un jeu à trois, deux morts"
Ce soir, affirme Marc Endeweld, "Macron a commencé à parler à la France qui souffre, aux oubliés de la mondialisation. Mais il lui manque un élargissement de sa base politique. Le libéralisme économique et politique qu'il déclame reste un espace restreint dans notre pays".
Comme Nicolas Hulot, "il peut faire pschit par rapport à la dureté du combat qui va débuter. Un ami de Macron me disait que le jeu à trois entre Hollande, Valls et Macron se terminera avec deux morts, ça donne le ton de la future campagne présidentielle".
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