Éric Woerth est un "mercenaire" qui fait "l'aumône auprès du président de la République pour quelques strapontins", juge le député LR Pierre-Henri Dumont
"C'est surtout une question de choix de fin de carrière", estime sur franceinfo le secrétaire-général adjoint des Républicains.
"Quand on a été ministre, député pendant 16 ans, devoir à la fin de sa carrière faire l'aumône auprès du président de la République pour quelques strapontins, ça ne laisse pas une bonne image de l'ensemble de son œuvre", a déclaré mercredi 9 février sur franceinfo Pierre-Henri Dumont, secrétaire-général adjoint de LR et député du Pas-de-Calais, après la décision du député LR de l'Oise Éric Woerth de soutenir la candidature d'Emmanuel Macron.
"Quand je regarde autour d'Emmanuel Macron, il y a deux types de personnes, les mercenaires et les courtisans, estime Pierre-Henri Dumont. Éric Woerth a voté contre l'ensemble des budgets du quinquennat Macron, il a vilipendé l'explosion de la dette, l'absence de réformes structurelles, il a dénoncé le mépris du président Macron à l'encontre du Parlement et des Français."
"Manifestement, Éric Woerth ne fait pas partie des courtisans. Ça veut donc dire qu'il fait partie des mercenaires (...). On attend de savoir quelle sera sa rétribution."
Pierre-Henri Dumont, secrétaire-général adjoint des Républicainsà franceinfo
Le député LR compare ce mouvement à celui d'Édouard Philippe, devenu Premier ministre d'Emmanuel Macron. "Si la droite l'emportait en 2017, il était destiné à devenir au mieux sous-secrétaire d'État en charge des choux farcis. La vérité c'est qu'il a eu une promotion de carrière parce qu'il a trahi", juge le député LR du Pas-de-Calais.
Pour justifier son choix, Éric Woerth explique qu'il n'adhère plus au discours de LR et déplore une "course-poursuite" sur les sujets sécuritaires. "Ce n'est pas une question de projet, c'est une fausse excuse", répond Pierre-Henri Dumont. "C'est surtout une question de choix de carrière, de choix de fin de carrière."
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