Fabien Roussel se défend d'avoir occupé un emploi fictif à l'Assemblée nationale
Le site Mediapart assure n'avoir pas retrouvé de traces du travail fourni par celui qui était l'assistant du député Jean-Jacques Candelier, entre 2009 et 2014.
Fabien Roussel a-t-il été rémunéré pendant cinq ans grâce à des fonds de l'Assemblée nationale alors qu'il travaillait en réalité pour le Parti communiste ? Le candidat du PCF à la présidentielle se retrouve dans la tourmente après la publication, dimanche 20 février, d'une enquête de Mediapart (article payant) qui assure n'avoir retrouvé aucune trace de son activité pour l'ancien député du Nord Jean-Jacques Candelier.
"L'ancien collaborateur ne nous a pas fourni le moindre document (une note, un mail ou un SMS, par exemple)" permettant d'attester de la réalité de son activité d'assistant parlementaire entre 2009 et 2014, écrit Mediapart. Jean-Jacques Candelier "ne nous a pas, lui non plus, montré d'élément concret", note le site d'information, même si l'ancien député, très actif à l'Assemblée durant son mandat, assure que Fabien Roussel "travaillait sur les dossiers importants de l'Assemblée nationale".
"Un collaborateur précieux et efficace"
Dans un communiqué paru lundi, Jean-Jacques Candelier s'est dit "surpris et indigné de l'article laissant entendre que Fabien Roussel ne travaillait pas" pour lui. "Il était un collaborateur précieux et efficace, sur le terrain, constamment en relation avec de nombreux acteurs syndicaux, des élus, des habitants du Douaisis comme de tout le bassin minier et du Nord-Pas-de-Calais", affirme l'ancien député communiste.
Interrogé par le site d'information, plusieurs anciens assistants du député n'ont néanmoins pas été en mesure de dire quelles étaient les fonctions de Fabien Roussel dans l'équipe. Et son successeur auprès du député assure au site d'investigation que "le nom de Fabien Roussel n'est jamais apparu" dans les dossiers qu'il a repris.
Interrogé sur Europe 1 lundi, le candidat communiste à la présidentielle assure que le fruit de son travail se retrouve "dans tous les discours, les questions écrites, les lois déposés par Jean-Jacques Candelier. (...) J'ai les documents des combats que nous avons menés ensemble, sur le terrain, dans le terrain minier. J'ai des dizaines de personnes qui pourront dire ce que nous avons fait ensemble".
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