Hongrie : les pratiques douteuses du clan Orbán
La Hongrie vote dimanche 8 avril pour élire un nouveau Parlement. La campagne électorale s'est déroulée dans une ambiance délétère ; l'opposition accuse le Premier ministre ultraconservateur Viktor Orbán, à la tête du pays depuis huit ans, d'avoir sombré dans le clientélisme et la corruption.
Les affaires de corruption se suivent et se ressemblent au pays de Viktor Orbán. Il y a d'abord eu ce train touristique, qui part de son village natal, et construit par son ami très proche grâce au 1,9 million d'euros versé par Bruxelles. Un parc d'aventures également confié aux proches du Premier ministre ; il reste la plupart du temps fermé pour raisons de sécurité, malgré les 3,5 millions d'euros d'aides européennes. Et cette tache blanche au milieu des rues sombres, c'est le résultat du tout nouvel éclairage commandé par 34 villes, le plus souvent dirigées par le parti d'Orbán, à l'entreprise de son gendre, avec 43,7 millions d'euros d'argent européen. Au grand dam des habitants qui se retrouvent dans le noir.
Le deuxième pays le plus corrompu de l'UE
À Budapest, quelques voix osent s'élever pour dénoncer ces détournements d'argent européen au profit de l'entourage du Premier ministre. L'ONG Transparency International confirme : en matière de corruption, la Hongrie est passée de la 20e à l'avant-dernière place des pays de l'Union européenne, juste devant la Bulgarie, durant le règne de Viktor Orbán. Son porte-parole y voit une grotesque campagne de désinformation. Qu'importe si les soupçons de corruption de l'entourage de Viktor Orbán se multiplient, le Premier ministre hongrois devrait être réélu haut la main dimanche pour un troisième mandat consécutif, car son quasi unique thème de campagne fait mouche ici : la lutte contre les migrants.
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