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"J'ai fait plus de deux heures de queue" : la galère des Français à Montréal pour aller voter au premier tour

Franceinfo a recueilli les témoignages de plusieurs Français expatriés au Québec.

Article rédigé par Kocila Makdeche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les Français expatriés à Montréal ont fait la queue pendant plusieurs heures pour aller voter au premier tour de l'élection présidentielle, le 22 avril 2017. (FRANCOIS ZELLER)

Des heures d'attentes dans le froid. Pour aller voter au premier tour de l'élection présidentielle, samedi 22 avril, les milliers de Français expatriés à Montréal ont dû faire face à une file d'attente interminable. "Au total, j'ai fait plus de deux heures de queue pour aller voter", raconte à franceinfo Baptiste, développeur de 23 ans, qui vit à Montréal depuis un an.

Plus d'un kilomètre de queue

D'après lui, la file d'attente pour accéder aux bureaux de vote installés au Lycée Français Stanislas faisait plus d'1,5 kilomètre ce matin. 

Il raconte que des vendeurs ambulants ont profité de l'occasion pour tenter de vendre des beignets chauds à des prix exhorbitants aux votants.Il ne fasait que 5°C, samedi matin, à Montréal, mais le bonne humeur subsiste malgré tout pour le jeune homme de 23 ans.

On a l'impression de retourner en France, avec un retour en force de l'accent français. L'ambiance est bon enfant. Les Québecois se retournent en nous souhaitant bon vote.

Baptiste

à franceinfo

"C'était extrêmement décourageant"

Lorsqu'il a vu la file d'attente, ce matin, François a décidé de rebrousser chemin. "J'ai fait demi-tour pour revenir voter plus tard", explique à franceinfo cet homme de 31 ans. D'après lui, le problème vient du fait que les 24 bureaux de vote de Montréal sont concentrés dans le lycée Stanislas, au lieu d'être répartis dans différents quartiers de la ville. Les 58 000 électeurs français inscrits sur la liste consulaire de Montréal ont donc dû se rendre tous dans le même bâtiment. 

Un nombre en hausse par rapport à la dernière élection présidentielle, où ils n'étaient que 44 000, note le journal québécois Le Devoir.  "Je pense que les gens ont peur de ce qui se passe en France, explique à franceinfo Charlotte. Clairement, on a le sentiment qu'il faut absolument se mobiliser pout eviter une montée des extrêmes."

Cette Française de 25 ans vit depuis sept ans à Montréal et regrette "les problèmes d'organisation" qui l'ont contraint à devoir faire la queue pendant 1h30, contrairement aux précédentes fois où elle a voté. "Ce n'est pas possible de mettre qu'un seul bureau de vote pour la région de Montréal. C'etait extrêmement décourageant."

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