Justice : "Ce que nous avons fait pendant le quinquennat, personne ne l'a fait" avant, défend Éric Dupond-Moretti
Le ministre de la Justice souligne que "près de 700 magistrats" ont été embauchés.
Un peu plus de la moitié des Français estiment que la situation s'est aggravée en cinq ans en matière de sécurité, selon un sondage Ipsos Sopra-Steria pour France Télévisions et Radio France, publié jeudi 17 février. Pourtant, Éric Dupont-Moretti "défend son bilan" sur franceinfo. "Pendant le quinquennat, nous avons embauché 698 magistrats. Jamais personne n'a fait ça avant nous", soutient le ministre de la Justice. Éric Dupont-Moretti énumère encore l'embauche de "850 greffiers et dans la pénitentiaire 3 000 agents".
"48% des Français ne disent pas" que la situation s'est aggravée, souligne Éric Dupond-Moretti. "Ça n'est pas d'aujourd'hui qu'il y a ce sentiment d'insécurité. Ça ne m'interdit pas de travailler. Dans ce sondage, les Français disent - à 91% - qu'il faut augmenter les moyens de la justice, c'est ce que nous avons fait", affirme le garde des Sceaux.
Il ne suffit pas "de claquer des doigts"
Pourtant, les magistrats dénoncent depuis des mois leurs conditions de travail et réclament 35 % de juges supplémentaires pour que les juridictions fonctionnent normalement. Deux syndicats et deux associations de magistrats ont même déposé début février une plainte contre la France auprès de l'Union européenne pour dénoncer la "violation permanente des règles de temps de travail dans leur profession."
"Oui, il faut encore embaucher des magistrats et d'ailleurs, la prochaine promotion de l'École nationale de la magistrature sera la plus importante de l'histoire de cette école. Mais il reste des choses à faire", a-t-il admis. "Vous croyez qu'il suffit de claquer des doigts pour régler tous les problèmes ?", s'emporte Éric Dupond-Moretti. "Les syndicats de magistrats peuvent dire un certain nombre de choses, ils sont dans leur rôle, c'est bien légitime. Et puis nous sommes en campagne présidentielle, regardez les chiffres que proposent les candidats, ils sont bien au-delà de ce que proposent les magistrats eux-mêmes. Il faut être sérieux", lance le ministre de la Justice.
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