Blocage des prisons : "Une centaine d'actions en cours" depuis jeudi matin 6 heures, indique le syndicat Ufap-Unsa Justice
Les gardiens de prison dénoncent "un manque de respect" de la part du garde des Sceaux et réclament des augmentations de salaire.
"On compte environ une centaine d'actions en cours depuis ce matin 6 heures", a indiqué jeudi 17 février sur franceinfo Wilfried Fonck, secrétaire national de l’Ufap-Unsa Justice alors que plusieurs syndicats ont appelé au blocage des prisons pour réclamer notamment des hausses de salaire, après une rencontre avec le ministre de la Justice, Éric Dupont-Moretti le 14 février. Dans un communiqué appelant la mobilisation contre une nouvelle grille de salaire jugée "injuste", l’Ufap-Unsa Justice indique que le garde des Sceaux "très agacé", a "claqué la porte" de la réunion avant la fin.
L’intersyndicale appelle au blocage des établissements ou à toutes formes d’action ce jeudi 17 février 2022 https://t.co/4njUreX2vo @afpfr @Reuters
— UFAP UNSa Justice (@syndicatufap) February 16, 2022
Les personnels pénitentiaires "bloquent physiquement l'accès aux établissements. Toute entrée et toute sortie sont impossibles ce matin. L'objectif, c'est que les personnels puissent montrer non seulement leur mécontentement, mais surtout leur colère vis-à-vis du manque de respect que peut avoir aujourd'hui le garde des Sceaux à leur égard", a-t-il expliqué.
Menace sur les extractions et les visites
Cette action pourrait avoir des conséquences sur le déroulement des procès : "Si les personnels décident que les extractions judiciaires ne se déroulent pas, elles ne se dérouleront pas. Si le personnel décide que les familles, par exemple, ne peuvent pas entrer pour pouvoir rendre visite aux personnes qui sont incarcérées, il n'y aura pas de parloir non plus", prévient-il. Les personnels agiront en toute "autonomie", souligne Wilfried Fonck.
Les syndicats réclament une revalorisation salariale. Selon lui, avant fin 2021, les surveillants pénitentiaires gagnaient moins que le smic en début de carrière. Aujourd'hui, "on est arrivé à un peu plus que le smic", pointe-t-il.
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