La politique étrangère, symbole de l’opposition Macron-Le Pen

Une élection de Marine Le Pen aurait “un retentissement planétaire”, a jugé lors du 23h de lundi 11 avril Dominique Reynié, professeur à Sciences-Po. La France tomberait alors “du côté du populisme”, comme les Etats-Unis de Donald Trump ou la Hongrie de Viktor Orban avant elle. Un événement qui constituerait selon lui “une opportunité formidable” pour Vladimir Poutine. Le positionnement international de la candidate du Rassemblement national, sur la sortie de l’Otan ou de l’UE, pourrait cependant apparaître hasardeux aux électeurs en période de crise.

La politique internationale, enjeux du débat ?

“Même si Marine Le Pen dit qu’elle ne veut pas sortir de l’Europe, ce qu’elle défend est en contradiction avec les normes et les valeurs sur lesquelles a été construite l’Europe”, relève Nonna Mayer, directrice de recherche émérite au CNRS. Les Français restent très attachés à “la dimension internationale du chef de l’Etat”, abonde Bruno Cautrès, politologue au Cevipof. Un point sur lequel Emmanuel Macron apparaît plus rassurant et qu’il pourrait donc vouloir exploiter dans le débat de l’entre-deux tours.