Piketty, Généreux, Pisani-Ferry… Qui sont les "experts économiques" qui investissent la campagne présidentielle ?
Invités dans les médias ou engagés auprès des candidats, de nombreux économistes et experts en tout genre participent au débat qui accompagne le scrutin. Franceinfo s'est penché sur leur cas.
Analyses sur le chômage de masse, perspectives sur l'état de la croissance, avertissements sur le poids de la dette... Les économistes ne manquent pas de sujets de discussion. Sur les plateaux de télévision ou dans les équipes de campagne des candidats à l'élection présidentielle, de nombreux experts livrent régulièrement leurs observations.
En période électorale, la matière économique s'invite inévitablement dans les débats politiques. Et les opinions des chercheurs deviennent des arguments de campagne. Sans chercher à distribuer les bons ou les mauvais points, franceinfo dresse le portrait de quelques-uns de ces économistes qui tentent de façonner l'opinion publique.
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• Philippe Askenazy, l'"économiste atterré"
• Nicolas Baverez, le décliniste proche de Fillon
• Nicolas Bouzou, le libéral assumé
• Elie Cohen, le conseiller officieux de Macron
• Jacques Généreux, l'éminence grise de Mélenchon
• Eric Heyer, le keynésien de centre-gauche
• Thomas Piketty, l'économiste star de Hamon
• Jean Pisani-Ferry, la calculette de Macron
• Jacques Sapir, le partisan de la sortie de l'euro
• Agnès Verdier-Molinié, la pourfendeuse de la dépense publique
Philippe Askenazy, l'"économiste atterré"
CV : 45 ans. Agrégé de mathématiques, diplômé de l'Ecole normale supérieure (ENS) de la rue d'Ulm, il a également soutenu une thèse à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), sous la supervision de l'économiste Daniel Cohen, intitulée "Innovations organisationnelles et technologiques, mondialisation et inégalités". Il est aujourd'hui directeur de recherche au CNRS et professeur attaché au département d’économie de l’ENS.
Domaine de compétence : comme le détaille son CV, Philippe Askenazy s'intéresse en priorité à la productivité en Europe, aux innovations technologiques et organisationnelles, au marché de l'emploi, à la sécurité et la santé au travail.
Publications : il est auteur ou coauteur d'une dizaine d'ouvrages, dont Tous rentiers ! Pour une autre répartition des richesses (Odile Jacob, 2016), Le Partage de la valeur ajoutée (La Découverte, 2011), Les Décennies aveugles. Emploi et croissance 1970-2010 (Seuil, 2011).
Orientation politique : il fait partie du collectif des Economistes atterrés, ancré bien à gauche. Ces chercheurs dénoncent, selon leur manifeste, le "logiciel néolibéral". Philippe Askenazy a soutenu François Hollande en 2012, mais n'a pas pris parti, pour l'instant, dans cette nouvelle campagne présidentielle. Il s'en est expliqué à BFMTV : "Cela me permet de librement commenter, critiquer si besoin, la cohérence des propositions économiques des uns et des autres."
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Nicolas Baverez, le décliniste proche de Fillon
CV : 55 ans. Ancien élève de l'Ecole normale supérieure, diplômé d'un DEA d'histoire à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne, agrégé de sciences sociales, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, et passé par l'Ecole nationale d'administration (promotion Montaigne), Nicolas Baverez aligne les diplômes sur son CV. Après une carrière dans la fonction publique, il est devenu avocat d'affaires. Il est également membre du comité directeur de l'Institut Montaigne, un think tank libéral. Il est aussi éditorialiste pour Le Figaro et Le Point.
Domaine de compétence : souvent présenté comme historien et économiste, il est notamment spécialisé dans les privatisations, les partenariats public-privé et le droit réglementaire, selon sa présentation sur le site du prestigieux cabinet Gibson, Dunn & Crutcher dont il est associé. Il a également écrit sur la question du chômage.
Publications : il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages, dont L'Invention du chômage (PUF, 1986), Les Trente Piteuses (Flammarion, 1997), Les Orphelins de la liberté (Plon, 1999), La France qui tombe (Perrin, 2003), Nouveau Monde, Vieille France (Perrin, 2006), En route vers l'inconnu (Perrin, 2008), Après le déluge : essai sur la grande crise de la mondialisation (Perrin, 2009).
Orientation politique : Nicolas Baverez ne cache pas ses sympathies pour l'idéologie libérale et a amplement analysé ce qu'il considère comme le "déclin" français. Cet économiste de droite, qui a travaillé au cabinet de Philippe Séguin dans les années 1990, est désormais un proche de François Fillon. "Le seul candidat qui peut faire campagne sur ce qu'il veut faire, c'est François Fillon, fort de son expérience et d'un projet de réforme radical", estime-t-il dans Le JDD. Il revendique néanmoins sa liberté et assure à l'hebdomadaire qu'il n'hésite pas à se fâcher avec les hommes de droite quand il le faut.
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Nicolas Bouzou, le libéral assumé
CV : 40 ans. Diplômé en économie de l'université Paris-Dauphine, il a également suivi un master de finance de l'Institut d'études politiques de Paris. Après avoir travaillé plusieurs années comme analyste pour l'institut de prévisions Xerfi, il a fondé la société d'analyses économiques Asterès. Il est également vice-président du cercle Turgot, qui regroupe des banquiers, des dirigeants d’entreprise et des hommes politiques. Des connaissances qui ne l'empêchent pas de manquer, parfois, de clairvoyance. "C'est le moment d'acheter en Bourse !", lance-t-il en 2008, juste avant la crise financière, comme le note le site Arrêt sur images.
Domaine de compétence : ses thèmes de prédilection sont la croissance, la politique économique, l'organisation territoriale, l'innovation et la santé.
Publications : il a rédigé une dizaine d'ouvrages, dont Le Capitalisme idéal (Eyrolles, 2010), Le Chagrin des classes moyennes (J.-C. Lattès, 2011), Le Grand Refoulement. Stop à la démission démocratique (Plon, 2015), L'Innovation sauvera le monde. Philosophie pour une planète pacifique, durable et prospère (Plon, 2016).
Orientation politique : Nicolas Bouzou a soutenu Alain Juppé lors de la primaire de la droite. Depuis la défaite de son favori, cet économiste libéral a choisi un nouveau candidat, mais n'a pas révélé son identité pour que ses interventions ne soient pas prises en compte dans le temps de parole selon les règles du CSA. "Dans le débat politique assez tendu du moment, je trouve ça bien de garder une certaine liberté, explique-t-il à franceinfo. J'aime bien Macron et Fillon, je vois les deux, mais le fait de ne pas en soutenir un me permet de les critiquer si nécessaire." Il dévoilera son choix quelques jours avant le premier tour.
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Elie Cohen, le conseiller officieux de Macron
CV : 66 ans. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, docteur en gestion à l'université Paris-Dauphine et docteur en science politique, Elie Cohen est ensuite devenu chercheur à l’Ecole des Mines, puis au CNRS et enfin au Cevipof. Selon son CV, il a enseigné à l’ENS de la rue d'Ulm, à l’ENA ou encore à Harvard. Il est aujourd'hui directeur de recherche au CNRS et professeur à Sciences Po. Il est également administrateur de plusieurs sociétés et membre de diverses Commissions du Plan sur la compétitivité, les réseaux, l’audiovisuel.
Domaines de compétence : il aborde dans ses recherches l'économie industrielle, les politiques publiques, les classes sociales, les catégories socio-professionnelles, les institutions européennes, les crises économiques, la fonction publique, le travail, l'opinion publique ou encore la réforme de l’Etat.
Publications : il est l'auteur de nombreux rapports et d'une dizaine d'ouvrages, dont Le Colbertisme high-tech : économie des Telecom et du grand projet (Hachette, 1992), La Tentation hexagonale : la souveraineté à l’épreuve de la mondialisation (Fayard, 1996), Le Nouvel Age du capitalisme (Fayard, 2005), Penser la crise (Fayard, 2010) ou encore Le Décrochage industriel (Fayard, 2014).
Orientation politique : Elie Cohen est un économiste libéral. En 2011-2012, il travaille à l'élaboration du programme économique de François Hollande au sein du "groupe de la Rotonde", en compagnie, notamment, d'Emmanuel Macron. Ce groupe va proposer au candidat socialiste une série de propositions sociales-libérales centrées sur l'économie de l'offre. Comme il l'explique à franceinfo, il regrette que le président sortant ne soit pas allé au bout de ce programme. Il soutient désormais Emmanuel Macron et se dit "conseiller officieux" du candidat d'En marche ! – sans apparaître dans l'organigramme de campagne. "Finalement, Macron, c'est Hollande... avec de l'audace supplémentaire !", estime-t-il aujourd'hui.
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Jacques Généreux, l'éminence grise de Mélenchon
CV : 60 ans. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, il obtient un doctorat en sciences économiques avec une thèse sur les mécanismes d’ajustements du marché du travail aux chocs conjoncturels. Il est désormais maître de conférences à Sciences Po Paris et directeur de collections aux éditions du Seuil. Il est surtout conseiller économique de Jean-Luc Mélenchon.
Domaine de compétence : il s'intéresse, notamment, à l’analyse économique des syndicats, du smic, de la flexibilité du travail, comme l'indique sa biographie.
Publications : il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, dont plusieurs best-sellers d'initiation à l'économie. Il a notamment écrit Pourquoi la droite est dangereuse (Seuil, 2007), Le socialisme néomoderne ou l'avenir de la liberté (Seuil, 2009), Nous, on peut ! Manuel anticrise à l'usage du citoyen (Points, 2012) ou encore La Déconnomie (Seuil, 2016).
Orientation politique : économiste "hétérodoxe", il est également militant politique de longue date. Il a commencé au Parti socialiste dans le courant Nouveau Monde d'Henri Emmanuelli, avant de le quitter en 2008 en même temps que Jean-Luc Mélenchon. Il a mis en forme le programme économique de la France insoumise pour l'élection de 2017. En cas de victoire de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, Jacques Généreux pourrait entrer à Bercy ou Matignon – comme il l'a dit lui-même sur France Inter – afin de renégocier les traités avec l'Union européenne et, en cas d'échec, organiser une sortie des traités européens par référendum.
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Eric Heyer, le keynésien de centre-gauche
CV : 49 ans. Il est diplômé d'un doctorat en sciences économiques de l'université Aix-Marseille-II portant sur les "rigidités de l'offre et degrés d'utilisation des facteurs de production". Enseignant à Sciences Po Paris, il est, depuis 2015, le directeur du département analyse et prévision de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), un centre de recherche, de prévision et d'évaluation des politiques publiques affilié à Sciences Po Paris.
Domaine de compétence : ses recherches se concentrent sur les thèmes du marché du travail, de l'organisation de la production, des perspectives de l'économie française et de la modélisation économique.
Publications : Eric Heyer a publié de nombreux articles de sciences économiques, comme le détaille son CV. Il dirige chaque année, depuis 2009, la publication L'Economie française, un bilan de l'OFCE sur la situation économique de l'Hexagone.
Orientation politique : "Je suis totalement indépendant et l'OFCE aussi, assure à franceinfo Eric Heyer. Ensuite, en tant que citoyen, je suis plutôt à gauche." Il n'hésite pas, dans cette campagne, à critiquer le programme économique de François Fillon qui, selon lui, risquerait de diviser "la croissance par deux", comme il le détaille à La Tribune. Le chercheur reconnaît que l'OFCE est d'inspiration keynésienne, c'est-à-dire qu'il plaide pour une intervention de l'Etat en matière économique et, selon sa définition, pour une politique de relance quand l'activité est faible et pour une maîtrise des dépenses quand l'activité est forte.
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Thomas Piketty, l'économiste star de Hamon
CV : 45 ans. Après des études de mathématiques puis d'économie à l'Ecole normale supérieure, il soutient une thèse de doctorat en sciences économiques à l'EHESS intitulée "Essais sur la théorie de la redistribution des richesses". Il est maintenant directeur d'études à l'EHESS et professeur à l'Ecole d'économie de Paris, comme il le détaille sur son CV. Il a reçu plusieurs distinctions, comme le prix du meilleur jeune économiste, remis en 2002 par Le Monde et Le cercle des économistes.
Domaine de compétence : il est spécialiste, notamment, de la fiscalité et de l’étude des inégalités économiques.
Publications : il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages, dont Les hauts revenus en France au XXe siècle (Points, 2001), L'Economie des inégalités (La Découverte, 2004), Peut-on sauver l'Europe ? Chroniques 2004-2012 (Les Liens qui libèrent, 2012) et le succès de librairie Le Capital au XXIe siècle (Le Seuil, 2013). Il tient également un blog hébergé par Le Monde.
Orientation politique : Thomas Piketty est proche du Parti socialiste depuis de nombreuses années. Il a soutenu Ségolène Royal en 2007 et François Hollande en 2012, et a inspiré le programme du PS avec, notamment, l'idée d'une fusion de la CSG et de l'impôt sur le revenu. Il s'est ensuite montré critique sur le bilan du président sortant, regrettant notamment le non-respect de cette promesse fiscale. Pour 2017, il fait partie des représentants de la société civile dans l'équipe de Benoît Hamon. Il est en charge des questions européennes.
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Jean Pisani-Ferry, la calculette de Macron
CV : 65 ans. Selon son CV, il est diplômé de Supélec, d'un master de mathématiques de l'université Paris-V et d'un diplôme du Centre d'études des programmes économiques. Il a été président du comité de suivi du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) et commissaire général de France Stratégie. Il a quitté ce poste pour rejoindre l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron. Il est également professeur associé à l'université Paris-Dauphine et membre du Cercle des économistes.
Domaine de compétence : ses travaux portent principalement sur les questions européennes et internationales, ainsi que sur la politique économique.
Publications : il est l'auteur de cinq ouvrages, dont L'Epreuve américaine (Syros, 1988), La Bonne Aventure. Le plein emploi, la gauche, le marché (La Découverte, 2001), Le Réveil des démons. La crise de l'euro et comment nous en sortir (Fayard, 2011).
Orientation politique : la gauche radicale voit en lui un héraut du social-libéralisme, Le Monde le qualifie plutôt d'économiste "tendance social-démocrate". Il arpente en tout cas les allées du pouvoir socialiste depuis de nombreuses années. Conseiller de Dominique Strauss-Kahn et de Christian Sautter à Bercy, entre 1997 et 2000, le fils de l'ancien ministre Edgard Pisani est ensuite devenu expert en chef à Matignon sous les gouvernements de Jean-Marc Ayrault puis de Manuel Valls. Il est désormais rangé derrière Emmanuel Macron et a participé activement au chiffrage du programme du candidat d'En marche !
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Jacques Sapir, le partisan de la sortie de l'euro
CV : 63 ans. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, il a soutenu une thèse de troisième cycle à l'EHESS intitulée "Organisation du travail, classe ouvrière et rapports sociaux en URSS de 1924 à 1941". Il soutient ensuite une thèse d'Etat en économie à l'université Paris-Nanterre, toujours sur le thème de l'économie soviétique. Après avoir commencé sa carrière comme professeur de lycée, il est désormais directeur d'études à l'EHESS et enseigne à l’Ecole d’économie de Moscou.
Domaine de compétence : il est notamment spécialiste de la Russie et de l'URSS, de la macroéconomie et de l'économie monétaire.
Publications : Jacques Sapir participe à différentes publications comme la revue de l'Académie des sciences de Russie. Il est également l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, tels que Les Economistes contre la démocratie (Albin Michel, 2002), La Fin de l'eurolibéralisme (Seuil, 2006), D’un protectionnisme l’autre. La fin de la mondialisation (Presses universitaires de France, 2009), Faut-il sortir de l'euro ? (Seuil, 2012), Souveraineté, démocratie, laïcité (Michalon, 2016).
Orientation politique : favorable à une sortie de l'euro, Jacques Sapir est un économiste "hétérodoxe" se réclamant de la gauche. Il préconise l'alliance d'un front anti-euro allant des partis de gauche jusqu'au Front national, comme il le détaille régulièrement sur son blog RussEurope. Pour la campagne en cours, il a apporté un "soutien technique" au FN, sans pour autant soutenir le parti de Marine Le Pen, comme il l'explique à BFMTV. "Je n'ai jamais dit que je souhaitais une victoire du seul Front national, rappelle-t-il au Figaro. J'ai dit, et écrit, que, dans la lutte contre l'européisme, il faudrait faire front commun et que, sous certaines conditions, le Front national pourrait y participer."
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Agnès Verdier-Molinié, la pourfendeuse de la dépense publique
CV : 39 ans. Elle est titulaire d'une maîtrise d'histoire contemporaine à l’université de Bordeaux, après avoir rédigé un mémoire sur "Les scandales politico-financiers sous Pompidou, vus par Le Canard enchaîné". Après une courte carrière de journaliste, elle rejoint en 2002 la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (Ifrap). Elle prend la tête de ce think tank libéral en 2009.
Domaine de compétence : ses thèmes de prédilection sont la fiscalité, la dette et les fonctionnaires.
Publications : elle est l'auteure de cinq ouvrages, dont Soixante milliards d'économies ! (Albin Michel, 2013), On va dans le mur (Albin Michel, 2015), Ce que doit faire le (prochain) président (Albin Michel, 2017).
Orientation politique : elle assure ne rouler pour personne, et l'Ifrap revendique son indépendance et sa liberté de parole. Agnès Verdier-Molinié assure ne pas croire dans les notions de droite et de gauche. Elle a d'ailleurs refusé d’intégrer un cabinet ministériel sous Nicolas Sarkozy, rapporte Libération.
Malgré cette neutralité revendiquée, le dernier livre d'Agnès Verdier-Molinié présente des propositions résolument libérales – que ne renierait pas François Fillon – comme la suppression massive de postes de fonctionnaires ou la forte baisse des dépenses publiques. "Dire qu’il faut baisser la dépense publique et les impôts, ce n’est pas être libéral, c’est être objectif, estime-t-elle dans Le Monde (article abonnés). L’étiquette, ce n’est pas moi qui l’ai choisie et ça m’est égal."
Une déclaration qui ne convainc pas René Dosière. Le député de l'Aisne (apparenté PS) assure à Libération que la jeune femme a du mal à cacher son idéologie libérale : "On sent qu’elle travaille beaucoup ses dossiers. (...) Mais dès qu’on prononce le mot 'fonctionnaire', on a l’impression de déclencher chez elle une sorte d’alerte rouge. On sent bien alors que, pour elle, moins il y a d’Etat, mieux c’est."
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