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Pourquoi ce maire rural a parrainé Macron (après Schivardi en 2007 et Dupont-Aignan en 2012)

Maire d'un petit village de l'Aisne, Gérard Dagry explique à franceinfo ses choix de parrainages, qui naviguent d'un bout à l'autre de l'échiquier politique.

Article rédigé par Ilan Caro
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
La mairie de Braye-en-Laonnois (Aisne). (GOOGLE STREET VIEW)

Parrainer un candidat d'extrême gauche en 2007, un candidat de droite souverainiste en 2012, puis Emmanuel Macron en 2017, c'est possible. C'est ce que vient de faire Gérard Dagry, maire de la petite commune de Braye-en-Laonnois, dans l'Aisne. L'édile assume pleinement ses choix, qui peuvent à première vue sembler erratiques. Et les explique à franceinfo.

Gérard Dagry prend d'abord soin de rappeler que "donner un parrainage ne signifie pas forcément adhérer aux idées". S'il avait décidé en 2007 de parrainer Gérard Schivardi, c'était pour soutenir le candidat du Parti des travailleurs, qui avait été pris en grippe par l'Association des maires de France pour s'être autoproclamé "candidat des maires". "Cette polémique m'avait agacé, alors je lui avais accordé un parrainage de colère", raconte Gérard Dagny, commerçant à la retraite.

"Macron, ça fait trente ans que j'attends ça !"

Cinq ans plus tard, en 2012, le maire de ce village de 230 habitants s'est tourné vers l'autre bout de l'échiquier politique, en accordant sa signature à Nicolas Dupont-Aignan. Loin de partager les idées du leader de Debout la République (devenu Debout la France), Gérard Dagry, qui se dit "de gauche", avait en réalité accordé un parrainage "stratégique". Explication : en parrainant le candidat gaulliste et souverainiste, il pensait faire de l'ombre à Marine Le Pen. "Car le FN, c'est tout ce que je déteste", confie-t-il.

Le maire est beaucoup plus enthousiaste quant à son parrainage, cette année, en faveur d'Emmanuel Macron. "J'apprécie sa volonté de prendre les bonnes idées à gauche comme à droite. Il dépasse les clivages... Macron, ça fait trente ans que j'attends ça !" s'enflamme-t-il. Tant pis donc, pour Nicolas Dupont-Aignan, qui a pourtant essayé, durant le quinquennat de fidéliser ses parrains. "Il m'a même invité à une exposition de peinture dans sa ville d'Yerres !" lâche l'élu. Gérard Dagry a apprécié le geste, mais cette fois, ses convictions politiques ont pris le dessus.

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