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Présidentielle 2022 : Anne Hidalgo veut rassembler "très largement" et "au-delà" des socialistes, assure l'un de ses porte-paroles

"Nous pensons qu'Anne Hidalgo est celle qui peut le mieux par sa crédibilité, par la force de ses propositions, par les gens qu'elle va rassembler le mieux incarner ce rassemblement de la gauche et des écologistes", déclare Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis.

Article rédigé par franceinfo
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Anne Hidalgo, le 12 septembre 2021 à Rouen. (THOMAS SAMSON / AFP)

Anne Hidalgo veut rassembler "très largement" et "au-delà des socialistes", a expliqué dimanche 12 septembre sur franceinfo Stéphane Troussel, l'un de ses porte-paroles, quelques heures après que la maire socialiste de Paris a annoncé sa candidature depuis les quais de Seine à Rouen. Stéphane Troussel qui est aussi président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis affirme que l'élue parisienne est celle "qui peut le mieux, par sa crédibilité, par la force de ses propositions, par les gens qu'elle va rassembler, incarner ce rassemblement de la gauche et des écologistes".

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franceinfo : Peut-on dire que les socialistes ont leur candidate pour la présidentielle ?

Stéphane Troussel : Je crois qu'il y aura un rassemblement très large des socialistes autour de sa candidature, mais elle veut aller au-delà des socialistes. Elle veut rassembler largement la gauche et les écologistes, mais aussi des personnalités de la société civile, pour que son projet rencontre à la fois les aspirations du pays et les défis que nous devons affronter aujourd'hui. Ce n'est pas la première fois, dans une élection présidentielle, qu'il y aurait diversité de candidatures à gauche. Compte tenu de l'expérience acquise, la force des propositions, la crédibilité des solutions qu'elle met en œuvre dans ses responsabilités, sa stature internationale, les crises qu'elle a dû affronter, qu'il s'agisse du terrorisme, du défi sanitaire, la transformation d'une grande ville comme celle de Paris, ce sont autant d'atouts pour incarner et finalement s'immiscer dans ce duel qu'on nous dit depuis des mois attendu et inéluctable. Et donc, je crois qu'elle a cette force-là.

Quels sont les grands axes de la campagne d'Anne Hidalgo ?

Elle n'avait pas choisi Rouen et le port de Rouen au hasard. Ça avait beaucoup de sens. Elle a grandi dans cet environnement avec un père qui était ouvrier sur les chantiers navals en Espagne. Et si elle a voulu cet environnement-là, c'est aussi pour dire que Rouen est une ville populaire où la question des transformations économiques, de la place de l'industrie et de la transformation du modèle industriel dans sa dimension écologique est essentielle. Et puis, par ailleurs, de signifier aussi qu'elle est le produit de cette promesse d'égalité républicaine dont on ne peut pas dire aujourd'hui que notre pays est capable de la tenir vis-à-vis d'un gamin des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis ou d'un territoire rural comme la Creuse. Et c'est cette chance-là qu'elle veut à nouveau donner, un avenir nouveau qu'elle veut donner à tous les enfants de la République. Et ça passe bien évidemment par une nouvelle place donnée à l'école. Ce n'est pas possible qu'on continue dans cette situation où les professeurs sont insuffisamment rémunérés, que la grande difficulté scolaire ne soit pas suffisamment prise en compte. Voilà quelques-uns des axes qu'elle va développer, la question de l'écologie dans la justice sociale, mais aussi la question du respect et de la considération.

Quand on regarde cette équipe, il y a beaucoup de socialistes. Est-ce que ce n'est pas un signe qui peut inquiéter ceux qui appelleraient à une union la plus rapide possible ?

D'abord, je crois qu'il y a à la fois des élus, des responsables politiques socialistes, mais aussi plein de maires, d'élus locaux qui sont, comme on les appelle souvent, des divers gauche, qui se sentent justement de cette nécessité d'une gauche qui dépasse les appareils politiques. Et puis, vous le verrez aussi, l'engagement de personnalités de la société civile autour d'elle : ceux qui s'engagent pour le climat, ceux qui s'engagent pour la justice sociale, ceux qui s'engagent pour la solidarité et la citoyenneté et qui ne se reconnaissent pas forcément dans les partis politiques. Anne Hidalgo, est restée fidèle à sa famille politique, mais en même temps, elle n'a pas participé aux jeux d'appareil, aux querelles d'ego, etc. Et donc, elle veut encore une fois rassembler très largement pour porter le projet dans le pays a besoin aujourd'hui.

Craignez-vous des coups à droite, mais aussi des coups à gauche, dans cette bataille présidentielle ?

En ce qui nous concerne, nous en appelons au respect et à la considération pour notre pays et ses concitoyens parce que ce qui est une difficulté actuellement, c'est aujourd'hui l'abaissement du débat politique et cet abaissement du débat politique, c'est aussi ce qui conduit à la défiance démocratique. C'est de la responsabilité de celles et ceux qui vont s'engager, qui vont être candidats, de porter une parole de bonne tenue. Quant au reste de la gauche, il n'y a pas d'adversaire à gauche parce que justement, on sait que la voix, c'est le rassemblement de la gauche et des écologistes. Et nous pensons qu'Anne Hidalgo est celle qui peut le mieux par sa crédibilité, par la force de ses propositions, par les gens qu'elle va rassembler le mieux incarner ce rassemblement de la gauche et des écologistes.

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