Cet article date de plus de deux ans.

Présidentielle 2022 : l'affiche du second tour représente "une défaite pour l'environnement", selon Greenpeace

L'ONG appelle les deux finalistes à se saisir des solutions préconisées dans le dernier rapport du Giec.

Article rédigé par franceinfo - Boris Hallier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Les affiches de campagne de Marine Le Pen et d'Emmanuel Macron, tous deux qualifiés pour le second tour de la présidentielle, le 11 avril 2022. (MAYLIS ROLLAND / HANS LUCAS / AFP)

SitĂŽt l’affiche du second tour de l’élection prĂ©sidentielle connue dimanche 10 avril, l’absence remarquĂ©e du thĂšme du climat a laissĂ© un goĂ»t amer chez les associations environnementales, qui y voient une "dĂ©faite" dans la lutte contre le rĂ©chauffement climatique et la protection de l’environnement. Une thĂ©matique qui n’était portĂ©e de maniĂšre significative, selon le RĂ©seau Action Climat, que par trois candidats : Yannick Jadot, Jean-Luc MĂ©lenchon ou Anne Hidalgo, finalement recalĂ©s.

Marine Le Pen "dangereuse pour le climat"

Avec, au final, d'un cĂŽtĂ© Marine Le Pen, "dangereuse pour le climat", selon Greenpeace, et de l'autre, Emmanuel Macron, avec un programme environnemental "extrĂȘmement faible", toujours selon l'ONG : "C'est une dĂ©faite pour l'environnement, pour le climat, pour les questions Ă©cologiques au sens large", estime Jean-François Julliard, directeur gĂ©nĂ©ral de Greenpeace France. 

"On a Marine Le Pen, qui est totalement absente de ces sujets-lĂ  , poursuit Jean-François Julliard. Quand il y a des mesures qui, pour elle, apparaissent comme bonnes pour l'environnement, on se retrouve face Ă  des choses qui sont extrĂȘmement inquiĂ©tantes, comme le dĂ©montage des Ă©oliennes, par exemple. Or le dĂ©veloppement des Ă©oliennes est absolument nĂ©cessaire pour une transition Ă©nergĂ©tique qui apparaĂźt aujourd'hui comme urgente."

"Emmanuel Macron n’a jamais respectĂ© sa promesse"

Emmanuel Macron, de son cĂŽtĂ©, a bien promis lundi d'enrichir son programme, notamment sur l'Ă©cologie. Mais le responsable de Greenpeace ne se fait pas d'illusions : "Non, je n'y crois plus, conclut le directeur gĂ©nĂ©ral de Greenpeace. Il y a cinq ans, il nous a fait croire qu'il allait transformer le systĂšme agricole, qu'il allait offrir aux 150 citoyens de la Convention sur le climat la possibilitĂ© de mettre en Ɠuvre des mesures rĂ©ellement ambitieuses pour faire face Ă  l'urgence climatique. Il n'a jamais respectĂ© sa promesse."

Greenpeace ne donne pas de consigne de vote mais appelle les deux candidats à se saisir des solutions préconisées dans le dernier rapport du Giec pour qui il reste trois ans pour enfin réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Consultez lamétéo
avec
voir les prévisions

Commentaires

Connectez-vous Ă  votre compte franceinfo pour participer Ă  la conversation.