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Présidentielle 2022 : SOS Racisme va porter plainte contre Eric Zemmour, après de nouveaux propos liant délinquance et immigration

Le 17 janvier, le candidat d'extrême droite avait été condamné en première instance pour "provocation à la haine" pour avoir qualifié les mineurs migrants isolés de "voleurs", "assassins" et "violeurs".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Eric Zemmour lors d'un meeting de campagne à Cannes (Alpes-Maritimes), le 22 janvier 2022. (XAVIER DUVOT / HANS LUCAS / AFP)

Plusieurs fois condamné pour provocation à la haine, Eric Zemmour a une nouvelle fois attribué aux immigrés et enfants d'immigrés la responsabilité de la quasi-totalité de la délinquance en France, lors d'une interview sur Public Sénat, mercredi 26 janvier. Le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, a annoncé sur Twitter le dépôt d'une plainte contre le candidat d'extrême droite.

"Il n'y aura quasiment plus [de délinquance]" en France si l'immigration est réduite à zéro, a-t-il répondu à une question de la journaliste de Public Sénat. "C'est-à-dire ? Il n'y a que des immigrés qui sont délinquants dans ce pays ?", l'a relancé l'intervieweuse. "Oui. En tout cas, des immigrés ou des enfants d'immigrés", a affirmé Eric Zemmour. L'ancien journaliste dit vouloir mettre fin au regroupement familial et au droit du sol, expulser "les délinquants étrangers vers leurs pays" et limiter l'asile à "une poignée de gens".

Condamné trois fois pour des propos comparables

"Nouvelle séquence de racisme chez Zemmour. Condamné pour des propos similaires en 2011, il aura à nouveau affaire à la justice", a réagi Dominique Sopo sur Twitter.

Eric Zemmour a été condamné à trois reprises pour "provocation à la haine raciale" ou "religieuse", et d'autres affaires sont en cours. Il a fait appel de la plus récente de ces condamnations, qui date du 17 janvier : le tribunal correctionnel de Paris lui avait infligé 10 000 euros d'amende après avoir qualifié les mineurs migrants isolés de "voleurs", "assassins" et "violeurs" sur la chaîne CNews en 2020. Une décision qu'il présente comme une atteinte à la liberté d'expression.

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