: Vidéo Présidentielle : interdire le port du voile dans l’espace public "n'est pas une priorité", mais c’est "un objectif", affirme Jordan Bardella
Marine Le Pen ne recule "pas du tout" sur l'interdiction du port du voile, selon le président du Rassemblement national.
Interdire le port du voile dans l’espace public "n'est pas une priorité", mais c’est "un objectif", affirme Jordan Bardella, président du Rassemblement national, soutien de Marine Le Pen, invité mardi 19 avril des "Matins présidentiels" de franceinfo. Marine Le Pen n'est "pas du tout" en train de reculer sur sa proposition d'interdire le voile dans l'espace public, a-t-il assuré. Samedi, lors d'un déplacement à Saint-Rémy-sur-Avre, en Eure-et-Loir, la candidate du RN a admis que le voile était un "problème complexe", qu'elle n'est "pas obtuse" et que sa mesure controversée d'interdiction du voile dans la rue sera débattue à l'Assemblée nationale.
"Quand on dit qu'on n'est pas obtus sur cette question-là, ça veut dire qu'on ne va pas le faire demain matin", a décrypté Jordan Bardella. Marine Le Pen "a indiqué de manière extrêmement claire et limpide, je crois, que ce n'était pas une priorité", a-t-il affirmé. Ainsi, l'interdiction du port du voile dans l'espace public "est un objectif", a-t-il insisté.
"Aucune distinction d'âge", assure Jordan Bardella
Selon lui, "il n'y aura aucune distinction d'âge". Des propos qui entrent en contradiction avec ceux tenus par le porte-parole du RN, Sébastien Chenu, dimanche. "Le Parlement se saisira de cette question et apportera les réponses pratiques pour qu'effectivement la grand-mère de 70 ans qui porte son petit voile depuis des années ne soit pas concernée, car elle n'est pas la cible", contrairement aux "islamistes", a-t-il indiqué sur BFMTV.
"La femme française est libre, la femme française n'a pas à se voiler la tête pour exprimer une revendication politique, en tout cas dans l'espace public", a-t-il assuré. En revanche, "la barbe ne sera pas interdite" si Marine Le Pen arrive au pouvoir, pas plus que la djellaba ou la kippa. "Ça ne vous aura pas échappé que la kippa n'est pas un outil de revendication des fondamentalistes islamistes a priori", a-t-il observé.
"Tout ça se fera sereinement, calmement", a promis Jordan Bardella. Quant au "personnel religieux", notamment les soeurs catholiques, il "ne sera pas ciblé par cette loi-là."
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