Les bénévoles de la Primaire populaire veulent croire au succès de l’initiative : "Certains enjeux ne peuvent pas attendre 2027"
La Primaire populaire, dont les votes sont ouverts jeudi, doit permettre l'union de la gauche espèrent ses bénévoles. Même si certains candidats en lice refusent de reconnaître le résultat de ce scrutin inédit.
Coup d’envoi de la Primaire populaire jeudi 27 janvier à 10 heures et jusqu'au dimanche 30 janvier à 17 heures. En tout, 466 895 personnes sont inscrites et vont devoir départager lors d’un scrutin majoritaire Christiane Taubira, Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon mais aussi des candidats inconnus du grand public.
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Parmi les votants il y aura Pauline, 21 ans et étudiante, Jérémy, 41 ans et ingénieur, et Célia, 23 ans et à Sciences Po. Nous les retrouvons en Gironde, à Talence dans la métropole bordelaise. Ils ne se voient pas comme des militants de la Primaire populaire mais plutôt comme des "bénévoles". "Je vote à gauche habituellement, mais je ne me suis jamais encarté", développe Célia. "Traditionnellement, je vote pour le Parti socialiste et Jean-Luc Mélenchon la dernière fois", explique Jérémy. "Je ne sais même pas pour qui je vais voter", indique Pauline.
Un ras-le-bol des partis ?
L’initiative a été réalisée en dehors des partis, une forme de rébellion contre les appareils politiques traditionnels ? "Je pense que ça montre quand même un affaiblissement de la gauche, répond Pauline. Si on est obligé d'en venir, nous, en tant que citoyens, à proposer une stratégie, c'est qu'eux mêmes n'ont pas été capables de la porter."
Pour Jérémy, "ce n'est pas un ras-le-bol, c'est vraiment cette volonté d'union pour avoir une chance d'être représenté au second tour". Au contraire de Célia qui voit son engagement dans cette primaire "dans un but aussi critique envers les partis et contre la politique partisane".
"Aujourd'hui, les partis essayent de placer leur candidat, de faire les législatives avant l'heure en espérant que chacun ait son poste. Pour moi, la Primaire populaire est contre cette politique de parti. C'est les idées d'abord, l'important est l'idée et pas la personne."
Celia, bénévole de la Primaire populaireà franceinfo
Cette primaire n’est pas acceptée par les trois principaux candidats à gauche. Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo ont ainsi dit publiquement leur refus de participer à ce scrutin inédit. Seule Christiane Taubira s'est engagée à reconnaître le résultat. "On a vécu une dernière semaine assez agitée”, reconnaît Jérémy. Célia estime que "des militants de la France insoumise lancent des fake news contre la primaire populaire."
"Union, engagement et espoir"
Les différentes polémiques renforcent l’impression de Pauline "d'être abandonnée par ces partis pour les cinq ans à venir. Les enjeux actuels, autour par exemple de la crise environnementale, ne peuvent pas attendre 2027." "On veut aller au bout de la démarche. Ça, c'est clair et avec ou sans eux, on veut leur montrer qu'il y a vraiment cette volonté d’union", développe Jérémy.
"Certains disent qu'on est macronistes... C'est totalement faux ! On veut un changement de président.”
Jérémy, bénévole de la Primaire populaireà franceinfo
Vient la question de leur préférence. "Vraiment je n’en ai pas", insiste Pauline. Pour Célia, ce sont "les écologistes et pour Christiane Taubira". Jérémy lui, penche pour Taubira aussi et Jean-Luc Mélenchon. Chacun résume à sa volonté pour cette primaire : "Union", "engagement" et "espoir”, respectivement pour Célia, Jérémy et Pauline. “Écoutez-nous, les candidats, s'il vous plaît !”, lance sourire aux lèvres Jérémy pour conclure. Résultat de cette Primaire populaire le 30 janvier.
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