Victoire de Christiane Taubira à la primaire populaire : "Faire l'union semble difficile", analyse le sondeur Brice Teinturier

"Rassembler et faire l'union, ça semble difficile", analyse le politologue et directeur général délégué de l'institut de sondage Ipsos Brice Teinturier, lundi 31 janvier sur France Inter, au lendemain de la victoire de Christiane Taubira à la primaire populaire, alors que sa victoire n'est pas reconnue par les autres candidats de gauche à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon (LFI), Yannick Jadot (EELV) ni même Anne Hidalgo (PS).

Selon une photographie des intentions de vote aujourd'hui, à un mois et demi du premier tour de la présidentielle, "la candidature de Christiane Taubira prend sur les autres candidats mais n'élargit pas le panier de la gauche. (…) C'est une candidature de plus, ce n'est pas une candidature qui permet d'enclencher quelque chose qui élargirait la gauche très fragmentée", affirme-t-il.

.@BriceTeinturier au sujet de Christiane Taubira : "C'est une candidature de plus, ce n'est pas une candidature qui permet d'enclencher quelque chose qui élargirait une gauche très fragmentée"
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— France Inter (@franceinter) January 31, 2022

Brice Teinturier estime que Christiane Taubira peut obtenir 5% d'indentions de vote "en faisant diminuer Anne Hidalgo, qui déjà n'était pas très haute, et également en grappillant sur Yannick Jadot" car ses électeurs ont "en gros les mêmes valeurs et les mêmes attentes". En revanche, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon sont plus fidèles à leur candidat ce qui "peut contribuer à lui donner un peu plus d'avance".

Le PS "risque d'être rayé de la carte"

Selon lui, "il faudra beaucoup de talent à Christiane Taubira pour arriver à 'tuer' un autre candidat de gauche et à aller prendre quelque voix plutôt sur le centre gauche qui vote pour Emmanuel Macron". Car son programme – "la jeunesse, la justice sociale, l'environnement, la République" – "tout cela existe déjà" dans les programmes des autres candidats.

Le Parti socialiste "risque d'être rayé de la carte". Selon le politologue, il reste deux options : "soit le PS débranche Anne Hidalgo et se rallie à Christiane Taubira et il n'y a donc plus de candidat socialiste, soit on continue comme ça et c'est une candidature de plus qui affaiblit Anne Hidalgo."