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Régionales : le PS retire ses listes en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Paca

"Pendant cinq ans, les socialistes ne siégeront pas dans ces régions", a indiqué le premier secrétaire du PS, au terme d'un bureau national exceptionnel, au premier tour des régionales.

Article rédigé par franceinfo
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Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, prononce un discours à Paris au soir du premier tour des régionales, dimanche 6 décembre 2015. (MATTHIEU ALEXANDRE / AFP)

Afin de "faire barrage républicain" au FN, le PS a décidé de retirer ses listes dans trois régions "à risque Front national [et] où la gauche ne devance pas la droite" : en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Paca. Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, a également annoncé le retrait de la liste PS en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, lundi 7 décembre au matin sur RTL, mais le candidat socialiste dans cette région, Jean-Pierre Masseret, a déclaré, quelques minutes plus tard, qu'il refusait de se retirer.

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La veille, Jean-Christophe Cambadélis avait fait le constat que "pendant cinq ans, les socialistes ne siégeront pas dans ces régions", au terme d'un bureau national exceptionnel du PS organisé au soir du premier tour des régionales. Dans la foulée, le candidat PS dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Pierre de Saintignon, avait annoncé le retrait de sa liste, après la percée de Marine Le Pen.

"Nous mesurons la tristesse de nos militants et de nos élus qui ont vaillamment mené campagne, celle des citoyens qui leur ont apporté leurs suffrages, avait poursuivi Jean-Christophe Cambadélis. Ce sacrifice pour notre idéal démocratique ne sera pas vain : il démontre que les socialistes savent être au rendez-vous démocratique. Il démontre notre attachement à une certaine idée de la France."

Une décision saluée par Estrosi, tête de liste en Paca

Tête de liste des Républicains en Paca, Christian Estrosi a immédiatement salué sur Twitter une décision "courageuse" du PS. Cette décision met un terme à la principale interrogation de la campagne électorale. Le Premier ministre, Manuel Valls, avait à plusieurs reprises déclaré qu'il fallait "tout faire" pour empêcher le Front national de remporter une région.

En revanche, le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, a exclu tout désistement ou toute fusion au profit d'un candidat de gauche, au risque de créer quelques divisions au sein de son parti. Selon Nathalie Kosciusko-Morizet, par exemple, "tout ce qui est utile [doit] être fait pour éviter que le Front national s'installe à la tête d'une région". Et les centristes de l'UDI, mené par Jean-Christophe Lagarde, souhaitent également un désistement des listes Les Républicains-UDI-MoDem lorsque celles-ci arrivent en seconde position, notamment dans la région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon.

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