: Vidéo Élections régionales : "Si je perds, il en sera terminé de ma vie politique", affirme Xavier Bertrand
L'actuel président de la région Hauts-de-France, qui se représente à son poste, a lié son destin politique à sa réélection en juin prochain.
"Si je perds aux élections régionales, il en sera terminé de ma vie politique", a affirmé Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France et candidat à l'élection présidentielle, vendredi 2 avril sur franceinfo. "C'est une question de légitimité", a-t-il ajouté. Les élections régionales sont pour l'instant toujours programmées en juin prochain.
Son élection à la tête des Hauts-de-France en 2015 a eu lieu dans des "circonstances particulières", a rappelé Xavier Bertrand. "La gauche s'est retirée parce qu'ils ne voulaient pas de la victoire du Rassemblement national. J'ai pu agir dans la région avec une totale liberté avec ce contact direct avec les habitants de la région. Si, six ans après, je n'ai pas leur confiance", alors ce sera terminé. Xavier Bertrand ne souhaite pas participer à la primaire du parti Les Républicains, si elle est organisée. "Je suis un candidat libre et indépendant et je porterai ma candidature de cette façon", a affirmé l'élu.
"Je pense qu'un parti politique crée forcément une distance entre un candidat et le peuple français. Je ne veux pas qu'il y ait cette distance."
Xavier Bertrandà franceinfo
"Je ne suis plus adhérent" aux Républicains, a rappelé Xavier Bertrand. "C'est ma famille politique, j'ai un bon rapport avec nombre de responsables, mais je crois à l'idée d'un vrai rassemblement. Les Français veulent avant tout une alternative" à Emmanuel Macron et Marine Le Pen, a-t-il estimé. "Je leur proposerai une autre voie basée sur le rétablissement de l'autorité, la valeur travail et le changement de société et un changement de fonctionnement de notre pays qui est la République des territoires, pour que l'on puisse enfin faire respirer notre pays", a expliqué le président de région.
Xavier Bertrand a notamment expliqué vouloir augmenter le nombre de places en prison, fixer la majorité pénale à 15 ans et mettre en place une période de sûreté de 50 ans pour les terroristes : "Les terroristes commettent leur crime à 20 ans. Cela veut dire qu'à 50 ans, ils peuvent ressortir. S'ils sont déradicalisés, on a de la chance. S'ils ne le sont pas, ils seront à nouveau de vrais dangers. Je veux protéger les Français." Pour qu'une telle peine soit appliquée, il faudra réformer la Constitution : "J'en ai bien conscience et pour réformer la Constitution, je souhaite que ce soit le peuple Français qui se prononce. Donc, je suis pour un référendum qui aura lieu à l'automne [2022] sur ces questions."
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