: Reportage "Si on est là, c'est parce qu'il y a un espoir..." : les sympathisants du Nouveau Front populaire veulent croire à un sursaut au second tour des législatives
Plusieurs milliers de personnes rassemblées, dimanche 30 juin au soir, place de la République à Paris, à l'appel des partis du Nouveau Front populaire, qui termine deuxième du premier tour des législatives, derrière le Rassemblement National. Les électeurs de gauche croisés sur place après l'annonce des résultats croient à une victoire de leur camp.
Passé le choc de l'annonce du RN en tête, les sympathisants de gauche se projettent sur le second tour. Ils veulent renverser la vapeur et terminer en tête dimanche. "Il y a quand même un espoir... Si on est là, c'est parce qu'il y a un espoir", estime l'un. "Moi j'y crois, j'y croirais toujours", glisse un autre.
La foule très dense agite des drapeaux aux couleurs des partis du Nouveaux Front populaire, - des drapeaux palestiniens aussi - et désigne clairement l'adversaire : "Tout le monde déteste Bardella", scandent les manifestants.
Jean-Luc Mélenchon, "un obstacle"
Reste une question, lancinante, dans la foule : comment battre le Rassemblement national emmené par Jordean Bardella, qui récolte plus de 33% des voix - environ 5% de plus que l'union de la gauche ? Pour Jean-Claude, 70 ans, il faut rassembler.
"Il faut un maximum de gens, même ceux qui ne sont pas de gauche, pour battre l'extrême droite à tout prix. Rassembler, y compris l'électorat modéré, centriste, autour de certaines valeurs : la laïcité, la République..."
Jean-Claudeà franceinfo
Rassembler et aussi mettre de côté les figures clivantes comme Jean Luc Mélenchon, très impliqué dans la campagne du premier tour, trop impliqué même au goût de Jean-Claude : "C'est plutôt un obstacle. Il y a trop d'ambiguïtés chez lui. Il a toujours des paroles sinueuses, on a du mal à comprendre exactement ce qu'il propose, ce qu'il dit."
"Il faut que ces guéguerres-là se terminent"
Le Nouveau Front populaire n'a pas encore désigné de potentiel futur chef du gouvernement en cas de victoire. De nombreux électeurs de gauche demandent que les dirigeants des partis mettent leur guerre d'ego en sourdine cette semaine : "Si on veut avancer, il faut que ces guéguerres-là se terminent. L'idéal, ce serait de ne pas entendre ce genre de propos. Les petits calculs personnels, il va falloir que tout ça s'arrête..."
Les sympathisants de gauche demandent maintenant que le camp Macron, arrivé troisième, se prononce en faveur du Nouveau Front populaire face à l'extrême droite. Le chef de l'Etat a bien appelé à un "large rassemblement clairement démocrate et républicain face au RN". Mais sans convaincre Olivier Faure, par exemple. Le patron du PS dénonce des messages confus pour le moment avant le second tour.
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