En Syrie, les observateurs de l'ONU sont menacés
SYRIE - Cibles de tirs directs, ils ont suspendu leurs patrouilles, mais ne quitteront pas le pays.
Même les observateurs des Nations unies ne sont pas en sécurité en Syrie. C'est en substance ce qu'a expliqué le général Mood, chef de la mission de l'ONU, mardi 19 juin. Il a décrit, devant le Conseil de sécurité, des conditions qui ne cessent d'empirer dans le pays.
Les patrouilles des 300 observateurs non armés ont été suspendues il y a quatre jours. Leurs véhicules ont en effet été touchés par des "tirs directs" à dix reprises et par des "tirs indirects" des centaines de fois. En mai déjà, un convoi des observateurs avait été visé par une attaque.
Les observateurs resteront
Toutefois, les observateurs de l'ONU ont "l'obligation morale" de rester en Syrie, a-t-il expliqué. "Pour le moment, tout en suspendant leurs activités, nous avons décidé de ne pas toucher à la mission, à leur mandat", a ajouté le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous. Selon lui, "nous devons penser très rapidement à ce que seront les options pour le futur de cette mission".
Confrontée à une répression brutale, la révolte en Syrie est devenue une rébellion militaire. En 15 mois, plus 14 400 personnes ont péri, en majorité des civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
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