Cinquante-trois personnes interpellées en France pour détention d'images à caractère pédopornographique
Parmi les suspects, un enseignant de 36 ans habitant dans l'Hérault.
Cinquante-trois personnes, soupçonnées de détenir des images à caractère pédopornographique, ont été interpellées en France en début de semaine, a appris franceinfo jeudi 14 octobre auprès de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) , confirmant une information de RTL. C'est le groupe central des mineurs de l'OCRVP qui a mené ces interpellations.
Les personnes interpellées appatiennent à tous les milieux sociaux. Vingt-neuf personnes ont été présentées à un juge alors que trois d'entre elles ont été placées en détention provisoire. C'est le cas d'un homme de 36 ans, enseignant dans une école primaire et conseiller municipal à Bédarieux dans l'Hérault. Il a été mis en examen des chefs de détention, d’offre et mise à disposition ainsi que d'importation de fichiers pornographiques mettant en scène des mineurs entre octobre 2015 et octobre 2021. Selon les premiers éléments de l'enquête, le trentenaire possédait plus de 10 000 images dans son ordinateur. Interpellé lundi, il a reconnu pendant sa garde à vue avoir une attirance sexuelle à l'égard des garçons âgés de 16 à 18 ans, et a admis avoir été en possession d'images mettant en scène des mineurs. Mais il a affirmé les avoir immédiatement effacées.
Jusqu'à cinq ans de prison encourus
Un homme de 57 ans fait également partie du coup de filet de la police, a appris franceinfo. Il a été interpellé à Carros, dans les Alpes-Maritimes. Cet agent de sécurité est marié et père de famille. Ses enfants sont adultes. Décrit comme sportif et musicien, il possédait des vidéos pédopornographiques. Il n'est pas passé à l'acte. Ces personnes ont été repérées par l'OCRVP grâce un outil informatique qui permet de faire de la veille informatique sur la consultation et les échange de fichiers pédopornographiques. En majorité ce sont des primo-délinquants, sept des personnes interpellées avaient des antécédents judiciaires sans rapport avec des thématiques sexuelles mais une dizaine d'entre elles étaient déjà connus pour des délits d'agressions sexuelles. Concernant quelques dossiers, des éléments de l'enquête permettent de soupçonner le fait que les auteurs auraient pu commettre, en plus de la détention d'images à caractère pédopornographique, des potentielles agressions ou des viols
Les peines maximales encourues pour ces délits sont notamment de 5 ans d'emprisonnement et 75 000 € d'amende, précise le procureur de la République.
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