"À quoi bon se donner autant ?", la photo d'un maire d'un petit village normand gravement brûlé au visage fait le tour des réseaux sociaux

Un de ses administrés n'avait plus de chauffage. Ancien pompier, le maire, qui était occupé à dégager une route, s'est rendu à la chaudière municipale pour la remettre en route. Il s'est pris un retour de flamme.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Normandie
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Temps de lecture : 2min
Le maire de Longueville-sur-Scie, Olivier Bureaux, a partagé sur son compte Facebook les photos de ses blessures après avoir été gravement brûlé le 8 décembre 2024 alors qu'il tentait de dépanner la chaudière à bois de sa commune. (CAPTURE D'ECRAN)

La photo de son visage presque intégralement recouvert de bandage fait le tour des réseaux sociaux depuis quelques heures. France Bleu Normandie a appris, jeudi 12 décembre, le grave accident d'Olivier Bureaux, maire de Longueville-sur-Scie, village d'un millier d'habitants près de Dieppe (Seine-Maritime). Dimanche dernier, l'édile a été brûlé au visage et aux mains alors qu'il intervenait sur la chaudière municipale à la suite de dommages causés par la tempête Darragh.

Alerté par un habitant de sa commune qui n'avait plus de chauffage chez lui, Olivier Bureaux, ancien pompier, décide d'intervenir tout seul. Affairé quelques heures plus tôt à dégager une route bloquée par des arbres, le maire arrive fatigué à la chaudière municipale. "J'étais distrait, fatigué, je n'ai pas fait les choses bien", raconte-t-il. Au moment de rallumer la chaudière, une boule de feu lui arrive sur le visage, le projetant vers l'arrière. Il est brûlé aux premier et deuxième degrés. Pris en charge à l'hôpital de Dieppe, il est vite couvert de pansements, notamment autour du visage. L'homme publie un selfie sur Facebook. Elle est partagée par de nombreux utilisateurs.

Au-delà de ce malheureux accident, c'est le rôle des maires des villages qui est remis en question par Olivier Bureaux. "Dans les petites communes, on n'a pas d'astreinte. Quand on a un problème, on appelle le maire. Quelque soit le jour ou l'heure", regrette-t-il. "Je devais être fatigué, plus assez concentré et j'ai fait l'erreur bête. À quoi bon se donner autant ? Il y a peu de reconnaissance et beaucoup de problèmes. En tant que maire, on est exposés, mais on est des humains. Je subis des insultes sur les réseaux sociaux. Parfois, j'ai même regretté de m'être lancé. Donc, dimanche, c'était un peu dur".

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