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A Soissons, une nourrice mise en examen pour maltraitance

Elle aurait contraint une petite fille à dormir dans le panier du chien, obligé un autre enfant à manger son vomi... Une assistance maternelle est soupçonnée d'avoir maltraité cinq enfants âgés de 3 à 11 ans. Mise en examen pour violences volontaires, elle nie les faits qui lui sont reprochés. Voilà plus de 30 ans qu'elle était agréée par le Conseil général de l'Aisne.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

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La nourrice n'aurait infligé aux enfants aucune violence physique, mais des brimades et des vexations quasi-quotidiennes. "Elle avait notamment mis en place un véritable système militaire pour les
repas" explique Me Emmanuel Ludot, l'avocat des familles. "C'était des paires de claques qui pleuvent, l'obligation d'avaler en quelques minutes des quantités importantes de nourriture, imposées par l'assistante maternelle."

Et gare à celui qui ne respecte pas les règles : "Un jour, mon enfant était obligé de manger vite, il a vomi dans son
assiette, ensuite elle l'a obligé à ravaler le vomi" raconte Reynald
Juno, l'un des plaignants. Le fils de ce dernier, âgé aujourd'hui de 7 ans, aurait également été placé dans une piscine alors qu'il ne savait
pas nager. Une autre enfant aurait été contrainte de dormir dans un panier pour chien.

Elle encourt 5 ans de prison

Répétées jour après jour, ces brimades ont causé chez les enfants des
traumatismes, confirmés par des analyses psychologiques. La parole des enfants a été jugée "crédible", selon le parquet de Soissons.
_ Mais la nourrice, elle, n'admet aucune maltraitance. Tout juste reconnaît-elle que les "repas se passaient mal", explique la procureure de Soissons, Isabelle Pagenelle, mais elle l'attribue au fait que "les enfants étaient difficiles".

Trois familles ont porté plainte, pour cinq enfants. La nounou a été mise en examen pour "violences volontaires sur mineurs de 15 ans, n'ayant pas entraîné d'ITT, commises par personne ayant autorité" et placée sous contrôle judiciaire. Elle encourt une peine de 5 ans de prison et 75.000 euros d'amende.

L'assistante maternelle possède son agrément depuis 31 ans. Il avait d'ailleurs été renouvelé cette année par le Conseil général de l'Aisne, qui affirme qu'il "n'y a jamais eu aucun signalement d'aucun parent concernant cette nourrice".