Brétigny : l'enquête préliminaire aurait été bâclée
Selon "Le Figaro", les juges d'instruction regrettent qu'un certain nombre de négligences aient été commises au cours de l'enquête préliminaire.
Des scellés mal posés, une scène du drame peu protégée et des pièces à conviction égarées. Selon les juges d'instruction, l'enquête préliminaire sur la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne) a été bâclée. Ils s'en émeuvent dans des documents consultés mercredi 11 septembre par Le Figaro.
Dans le rapport sur leur première visite à Brétigny, les juges notent que "l'aiguillage placé sous scellés n'est nullement sécurisé et accessible à de nombreuses personnes". Ils regrettent également que les clôtures qui entourent le site soient "facilement franchissables". Pour limiter les dégâts, les juges demandent le déplacement de l'aiguillage sur la base aérienne de Brétigny.
Ces deux éléments ne sont pas les seules anomalies de l'enquête relevées par les juges. Ils déplorent aussi la mauvaise numérotation des wagons ou encore la découverte d'un disque de frein du train accidenté dans le bureau d'un agent SNCF.
484 000 attaches contrôlées
Lors d'une conférence de presse, mercredi, les responsables de la SNCF n'ont pas souhaité commenter les informations faisant état d'une quarantaine d'anomalies sur l'aiguillage. "Nous n'avons pas cette information", a commenté Pierre Izard, directeur de la branche SNCF Infra chargée de l'entretien du réseau. Le président de la SNCF, Guillaume Pépy, a indiqué de son côté n'avoir "pas accès au dossier judiciaire. Nous ne sommes pas partie civile."
Par ailleurs, la campagne de vérification nationale des aiguillages lancée après la catastrophe n'a pas décelé de risques pour la sécurité, selon la SNCF. Les résultats définitifs de cette campagne, qui a porté sur 484 000 attaches et 225 000 boulons, font état de 4% des attaches rail/traverses qui ont fait l'objet d'un resserrage préventif, de 5,1% des boulons resserrés préventivement, et 0,2% remplacés préventivement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.