Collision mortelle à Millas : le décès a été "annoncé de but en blanc comme à la télé", s’indigne l'oncle d'une victime
Philippe, l'oncle d'une des victimes de la collision entre un TER et un car scolaire à Millas (Pyrénées-Orientales), s'indigne au micro de France Bleu Roussillon de la manière dont les autorités ont annoncé la mort de son neveu.
Philippe est l'oncle de Loïc, 11 ans, décédé après la collision entre un TER et un car scolaire sur un passage à niveau à Millas (Pyrénées-Orientales), jeudi 14 décembre. Au micro de nos confrères de France Bleu Roussillon, il raconte comment il a appris la nouvelle : "On nous a annoncé à 1h28 du matin qu'il faisait partie du tas de corps... Parce qu'ils ne peuvent pas encore les reconstituer."
"C'est cela une cellule psychologique ?"
"Sur les quatre décédés, poursuit Philippe, ils en ont un seul dont ils ont pu donner le nom. Les trois autres, ils doivent reconstituer les corps, donc on ne sait même pas si c'est le 1, le 2 ou le 3." L'oncle du petit garçon déplore la manière dont ils ont été pris en charge après l'annonce de sa mort : "On nous annonce à 1h28 qu'il fait partie des décédés et [on nous dit] : 'Merci vous pouvez aller dehors prendre l'air'. C'est cela une cellule psychologique ?"
En larmes, Philippe affirme vendredi que la famille n'a pas été accompagnée après l'annonce du décès : "Rien. Il n'y a pas d'autre mot que rien. C'est juste annoncé de but en blanc comme à la télé, comme dans un film (...) C'est 'nous avons le regret de vous annoncer que votre fils est décédé dans un accident d'autocar'. "Sans déconner ?! C'est vrai ?! On ne savait pas !", s'étrangle Philippe.
La phrase basique qu'on lit dans les journaux. (...) C'est rien, tout le monde se démerde, c'est horrible, c'est horrible de faire cela
Philippe, oncle de Loïc, 11 ans, mort dans l'accidentFrance Bleu Roussillon
Sur France Bleu Roussillon, Philippe Vignes, le préfet des Pyrénées-Orientales, a parlé d'un cas "extrêmement ponctuel mais regrettable". "Nous allons évidement prendre très vite contact avec la famille en question", a-t-il assuré.
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