Collision entre un TGV et un TER : le système de signalisation était en maintenance
Un TER a percuté l'arrière d'un TGV jeudi à proximité de Pau (Pyrénées-Atlantiques), faisant 40 blessés dont quatre sont dans un état grave.
Le système de signalisation sur la voie où s'est produite la collision entre deux trains à proximité de Pau (Pyrénées-Atlantiques), jeudi 17 juillet, faisant 40 blessés, était en maintenance, selon Frédéric Cuvillier. Le secrétaire d'Etat aux Transports a également précisé que "les systèmes de signalisation (de ce type) qui sont en maintenance doivent être vérifiés" sur tout le réseau.
Deux personnes toujours en réanimation
Quarante personnes ont été blessées, dont deux sont encore en réanimation. Moins de 24 heures après l'accident, six personnes restent hospitalisées dont deux dans un "état sérieux", mais leur pronostic vital n'était pas engagé. "Deux adultes sont dans un état jugé sérieux, mais stable", a déclaré à l'AFP Christophe Gautier, directeur de l'hôpital de Pau. Selon la préfecture, ces deux victimes sont notamment traitées pour des "lésions traumatiques abdominales".
Deux enfants, dont un bébé, admis en urgence jeudi, étaient pour leur part "hors de danger", selon Christophe Gautier. Deux autres personnes restaient hospitalisées dans une clinique privée à Pau et à l'hôpital de Dax. Treize personnes avaient été hospitalisés jeudi soir après la collisition entre le TER et le TGV, à bord desquels voyageaient 228 passagers.
Un feu resté au rouge
Selon Alain Krakovitch, directeur général de la SNCF, qui s'est déplacé jeudi soir au côté du secrétaire d'Etat, l'accident a pu être causé par un signal resté en rouge en permanence, ce qui a provoqué l'arrêt de tous les trains. Cette panne a été confirmée par Frédéric Cuvillier, le secrétaire d'Etat aux Transports.
L'accident s'est produit vers 17h30. Le TER, qui a percuté par l'arrière le TGV reliant sur la même voie Tarbes à Pau, roulait à environ 90 km/h, alors que l'autre train, conformément à la procédure, roulait à 30 km/h, ont précisé les deux responsables.
"Quand un feu reste au rouge, il faut tout de suite intervenir et réguler la vitesse, ce qui s'est passé pour le TGV mais pas pour le TER. Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'a vu le conducteur du TER ? Pourquoi a-t-il cru qu'il pouvait rouler à vitesse normale, alors que le TGV non. C'est tout cela que l'enquête devra démontrer", a expliqué le directeur général de la SNCF.
Une erreur humaine ou la chaleur ?
"C'est un accident absolument exceptionnel, inédit, inhabituel", a déclaré Frédéric Cuvillier, en se demandant comment un TGV a pu passer "sur un lieu à vitesse réduite à la suite d'une signalisation, et comment, quelques minutes après, un TER emprunte la même voie à une vitesse normale".
"Y a-t-il une erreur technique, doublée d'une erreur humaine ? Rien ne permet de le dire. L'enquête approfondie, immédiatement confiée au BEA-TT, organisme d'investigation indépendant qui a été saisi sur-le-champ, devra le dire, ainsi que l'enquête diligentée par la SNCF et l'enquête judiciaire", a-t-il ajouté. Il a souligné que l'accident était "bien différent de [l'accident] Brétigny" (Essonne), car l'état de la voie n'est pas en cause.
Interrogé sur France Inter, le secrétaire d'Etat aux Transports a évoqué la piste "des très fortes chaleurs dans la région" pour expliquer la perturbation sur le système de signalisation sur la voie. Plusieurs passagers du TGV percuté ont déclaré avoir été informés, avant le choc, d'un "problème de signalisation lié à la chaleur".
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