Deux frères d'Adama Traoré condamnés à huit mois et trois mois de prison ferme pour violences sur les forces de l'ordre
Bagui Traoré a également écopé d'une interdiction de se rendre à Beaumont-sur-Oise pendant deux ans.
L'audience a duré plus de dix heures. Bagui Traoré, un frère aîné d'Adama Traoré, ce jeune homme de 24 ans mort le 19 juillet lors de son interpellation par les gendarmes, a été condamné à huit mois de prison ferme pour violences sur les forces de l'ordre en marge de cette affaire, mercredi 14 décembre, par le tribunal de Pontoise (Val-d'Oise). Bagui Traoré, 25 ans, a également écopé d'une interdiction de se rendre pendant deux ans à Beaumont-sur-Oise, théâtre de troubles récurrents depuis la mort dans des circonstances suspectes d'Adama Traoré.
Son frère, Youssouf Traoré, jugé à ses côtés pour des outrages et menaces de mort à l'encontre de deux agents de police, a été condamné à six mois de prison avec sursis, dont trois ferme, conformément aux réquisitions du parquet.
Un conseil municipal qui a dégénéré
Le 17 novembre, une soixantaine de personnes s'étaient rassemblées pour protester contre l'inscription à l'ordre du jour du conseil municipal de la prise en charge par la commune des frais de justice de la maire dans l'affaire liée à la mort d'Adama Traoré. Nathalie Groux (UDI) avait en effet déposé trois plaintes, dont une pour diffamation contre Assa Traoré, la sœur d'Adama. La situation avait dégénéré, provoquant l'annulation du conseil municipal.
Pendant l'audience, Bagui Traoré a assuré que "tout a commencé quand la policière a mis un coup de gazeuse" (bombe lacrymogène).
Bagui #Traore estime que "tout a commencé quand la policière a mis un coup de gazeuse"
— Violaine Jaussent (@ViolaineJ) 14 décembre 2016
Meeting de soutien à Paris
Une policière municipale a reçu un coup de poing ce soir-là. A la barre, un gendarme a affirmé avoir vu Bagui Traoré "se jeter" sur la policière.
Ce gendarme affirme avoir vu Bagui #Traoré se détacher du groupe et "se jeter" sur la policière municipale. "Se précipiter ?" "Oui."
— Violaine Jaussent (@ViolaineJ) 14 décembre 2016
En parallèle, un meeting de soutien aux Traoré était organisé à Paris. "Youssouf et Bagui sont des prisonniers politiques parce qu'ils ont organisé un rapport de force local", a lancé un intervenant devant 150 participants.
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