Violences après la mort de Nahel : sa grand-mère lance un appel au calme et demande aux émeutiers d'"arrêter de casser"

Article rédigé par Lucie Beaugé, Laure Cometti
France Télévisions
Publié Mis à jour
Une pancarte brandie lors de la marche organisée le 30 juin 2023 à Nanterre (Hauts-de-Seine), trois jours après la mort de Nahel, tué lors d'un contrôle policier le 27 juin 2023. (REMI BREMOND / HANS LUCAS)
La vague de violences déclenchée dans de nombreuses villes de France par la mort du jeune Nahel, tué par un policier mardi à Nanterre lors d'un contrôle routier, a marqué le pas dans la nuit de samedi à dimanche, malgré l'attaque à la voiture-bélier du domicile d'un maire du Val-de-Marne.

Ce qu'il faut savoir

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Cinq jours après la mort de son petit-fils, la grand-mère de Nahel s'est exprimée dimanche 2 juillet sur BFMTV, par téléphone, pour lancer un appel à cesser les violences. "Les gens qui sont en train de casser, je leur dis 'Arrêtez' ! Qu'ils ne cassent pas les vitrines, les bus, les écoles. On veut calmer les choses", a-t-elle déclaré, estimant que certains émeutiers "ont pris Nahel comme un prétexte". "Les policiers, heureusement qu'ils sont là", a-t-elle ajouté, assurant "n'en vouloir" qu'à "celui qui a tué [son] petit-fils". Les tensions déclenchées par la mort de l'adolescent, tué par un policier mardi à Nanterre lors d'un contrôle routier, ont été un peu moins importantes dans la nuit du samedi à dimanche, selon Gérald Darmanin. 

Près de 3 000 gardes à vue depuis le début des violences. Il y a eu 3 000 personnes gardées à vue, en comptant celles qui le sont encore, depuis le début des émeutes, a appris franceinfo de source judiciaire dimanche 2 juillet. Au total, 570 individus ont été déférés, et 260 envoyés en comparution immédiate, selon cette même source.

Le dispositif de maintien de l'ordre est maintenu pour la nuit de dimanche à lundi. Gérald Darmanin a annoncé dimanche la reconduction du dispositif de maintien de l'ordre, avec, pour la troisième nuit consécutive, 45 000 policiers et gendarmes mobilisés pour faire face aux violences urbaines qui agitent le pays depuis la mort de Nahel. Le ministre de l'Intérieur a donné des "consignes de fermeté" et a demandé "comme précédemment que des interpellations soient menées, dès que possible", a précisé son entourage à franceinfo.

Emmanuel Macron a réuni plusieurs ministres dimanche soir. Le chef de l'Etat a fait un "point de situation" sur les violences urbaines, de 19h30 à 21h environ. Il a rassemblé à l'Elysée la Première ministre Elisabeth Borne, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, entre autres.

Le domicile d'un maire visé par une attaque à la voiture-bélier. Une voiture-bélier a été lancée sur la maison du maire Les Républicains de L'Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun, dans la nuit de samedi à dimanche. Le parquet de Créteil a ouvert une enquête pour tentative d'assassinat. La Première ministre Elisabeth Borne s'est rendue sur place dimanche en début d'après-midi pour apporter son soutien à l'édile. "Je veux dire à tous les élus qui sont en plein désarroi, avec des flambées de violences à leur égard, que nous ne laisserons rien passer", a-t-elle déclaré devant les journalistes. "On veillera à ce qu'il y ait une réponse la plus forte possible de la part de la justice", a-t-elle ajouté.