Festivités du 14-Juillet : "Priver tout le monde" du feu d'artifice "aurait été un crève-cœur" pour le maire de Mantes-la-Jolie
Raphaël Cognet, maire divers-droite de Mantes-la-Jolie (Yvelines), explique sur franceinfo jeudi 13 juillet avoir maintenu le feu d'artifice du 14-Juillet, contrairement à d'autres communes en France suite aux violences urbaines, car "priver tout le monde de ça aurait été vraiment un crève-cœur".
"C'est une fête très familiale et je ne me voyais pas du tout priver ma population de ce moment de joie et de bonheur en famille avant les vacances", précise l'élu sur franceinfo.
L'édile assure avoir "travaillé avec les forces de l'ordre pour faire en sorte d'avoir un dispositif qui va bien", dans un contexte à risque. Alors que 130 000 policiers, gendarmes et secours sont mobilisés jusqu'à samedi dans toute la France, un dispositif inédit pour la fête nationale, "des renforts de gendarmerie" sont attendus à Mantes-la-Jolie et "la police municipale va travailler jusqu'à 3 heures du matin" pour faire face s'il y a "des fauteurs de troubles".
Dans sa commune, le maire de Mantes-la-Jolie estime les dégâts des émeutes à 10 à 15 millions d'euros
Rahpaël Cognet se dit "confiant dans le fait que ce moment familial ne sera pas gâché", estimant que "95% des gens viennent au feu d'artifice en famille". "On est capable de mener cet événement en toute sécurité", assure-t-il sur franceinfo.
Les renseignements craignent notamment une nouvelle utilisation massive de mortiers d'artifice contre les forces de l'ordre, lors des festivités, selon une note que franceinfo a pu consulter. Durant les émeutes qui ont secoué le pays fin juin après la mort de Nahel à Nanterre, des policiers et pompiers avaient notamment été visés par des tirs de mortiers d'artifice dans la commune, dans le quartier du Val-Fourré.
Pour Raphaël Cognet, la loi d'urgence pour la reconstruction des bâtiments détruits lors de ces violences, examinée jeudi 13 juillet en Conseil des ministres, "paraît adaptée : pouvoir déroger aux règles de droit commun en matière d'urbanisme (...) et aller plus vite paraît être un très bon signal". Il estime entre 10 et 15 millions d'euros les dégâts dans sa commune. "Il va falloir qu'on fasse des arbitrages budgétaires à la fin de l'année pour l'année prochaine", conclut le maire de Mantes-la-Jolie.
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