Violences urbaines : "Si on ne veut pas connaître de nouveaux drames, les jeunes doivent rester chez eux", déclare le ministre de la Ville Olivier Klein
"Les parents ont une responsabilité : le soir, si on ne veut pas connaître de nouveaux drames, les jeunes et les adolescents doivent rester chez eux pour que le retour au calme soit maintenant notre priorité à tous", a déclaré le ministre délégué au Logement et à la Ville Olivier Klein, lors d'une visite samedi 1er juillet à Persan-Beaumont, dans le Val d'Oise. La ville a, elle aussi, été au centre d'une affaire de violences policières, car c'est dans cette commune qu'est mort en 2016 Adama Traoré, peu après son interpellation par les gendarmes.
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"J'appelle, comme l'ont fait le Président de la République et la Première ministre à un retour au calme, que chacun prenne ses responsabilités, car c'est le temps des adultes. Nous les adultes, on agit, le gouvernement agit et la police fait un travail remarquable", a ajouté le ministre en saluant la gestion des forces de l'ordre et des pompiers "qui ont empêché le feu de se propager dans des conditions extrêmement difficiles".
Dans la nuit, la mairie de Persan-Beaumont et le centre de police municipale ont été incendiés, lors d'une quatrième nuit de violences urbaines consécutive à la mort de Nahel, cet adolescent de 17 ans tué par une balle tirée par un policier lors d'un contrôle routier. Le ministre est venu à Persan-Beaumont pour "assurer la solidarité du gouvernement envers le maire, ses élus, les parlementaires présents et la population de Persan."
"Rien ne nous fera reculer pour changer ces quartiers"
Le ministre a rappelé que se tiennent samedi les obsèques de Nahel à Nanterre. "Cette douleur, on la partage, mais rien ne peut justifier des attaques contre des équipements publics, contre ce conservatoire qui est un des fleurons de la ville, faire que les services publics ne pourront plus être rendus dans de bonnes conditions demain. Par respect pour la famille de Nahel que j'ai eu au téléphone hier, maintenant c'est le retour au calme, rien ne peut justifier des actes aussi inqualifiables."
Le ministre s'est dit choqué par l'état de la mairie après l'incendie : "Je suis élu local, j'ai été maire, je sais à quel point c'est un travail de dizaines d'années de construire une politique culturelle, d'accueilir nos concitoyens dans de bonnes conditions dans une mairie, donc oui je suis choqué", a-t-il affirmé. "L'État sera aux côtés des collectivités locales qui sont dans la souffrance, mais je peux vous assurer qu'au-delà d'être choqué, on est motivé pour continuer à agir dans les quartiers populaires et rien ne nous fera reculer, au contraire, on est encore plus motivés pour changer ces quartiers."
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