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Affaire Grégory : Murielle Bolle confrontée à son cousin le 28 juillet

Le témoignage de ce cousin a été déterminant dans la récente mise en examen de Murielle Bolle. En 1984, alors âgée de 15 ans, elle avait livré un témoignage accablant son beau-frère, Bernard Laroche, avant de se rétracter. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Murielle Bolle, le 21 juin 2017 à Granges-sur-Vologne (Vosges). (PATRICK HERTZOG / AFP)

C'est un face-à-face qui s'annonce crucial. Une confrontation entre Murielle Bolle, témoin clé de l'affaire Grégory en 1984 aujourd'hui écrouée, et un cousin, dont le témoignage récent a été déterminant dans sa mise en examen, aura lieu le 28 juillet à Dijon (Côte-d'Or). "Nous avons reçu une convocation", a annoncé vendredi 7 juillet un des avocats de Murielle Bolle, Jean-Paul Teissonnière, à l'AFP. Ce dernier a affiché sa "satisfaction" d'être fixé sur ce face-à-face qui aura lieu "à partir de 14 heures" devant la présidente de la chambre de l'instruction de Dijon, chargée de l'enquête.

L'autre avocat de Murielle Bolle, Christophe Ballorin, avait annoncé plus tôt vendredi son intention de "déposer plainte pour faux témoignage et dénonciation calomnieuse" contre ce cousin, avertissant que le même sort serait réservé à "tout apprenti corbeau" qui apparaîtrait dans cette affaire. Thierry Moser, avocat de Jean-Marie et Christine Villemin, les parents de Grégory, avait dénoncé "cette manœuvre, vouée à l'échec", qui n'a selon lui "qu'un seul but, à savoir intimider les personnes détenant des informations utiles à la justice et les dissuader de témoigner".

"Murielle Bolle ne va pas bien du tout"

Les avocats de Murielle Bolle sont à l'offensive depuis que leur cliente a entamé une grève de la faim jeudi. Ils déposeront lundi une demande de remise en liberté de cette femme de 48 ans, cible selon eux d'"insultes, cris de haine, menaces de mort" de la part d'autres détenues de la prison où elle est incarcérée. "Cela nous a semblé indispensable car Murielle Bolle ne va pas bien du tout", a souligné Christophe Ballorin vendredi. Sa cliente a pu obtenir une nouvelle cellule avec douche, ce qui lui évite une partie des trajets au sein de la prison.

Sa rétractation éclair, il y a plus de trente-deux ans, après son témoignage accablant son beau-frère Bernard Laroche pour le rapt de Grégory, est au cœur des investigations. La déposition du cousin vient conforter la thèse de violences familiales, au soir du 5 novembre 1984, qui auraient conduit à la volte-face de Murielle Bolle devant le juge. Mais ses avocats parlent d'un "tissu d'inepties".

A la mi-juin, l'arrestation de Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de Grégory, avait relancé spectaculairement ce dossier des plus énigmatiques. Soupçonnés d'être les fameux "corbeaux" de l'affaire et mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivie de mort", les deux septuagénaires, jamais inquiétés jusqu'alors, ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire strict.

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