Affaire Grégory : les avocats de Murielle Bolle annoncent une plainte pour "faux témoignage" contre son cousin
Les avocats de Murielle Bolle, témoin-clé de l'affaire Grégory, contre-attaquent. Ils vont déposer une nouvelle demande de remise en liberté pour leur cliente, lundi, et assurent vouloir porter plainte contre son cousin germain.
Les avocats de Murielle Bolle vont déposer plainte pour faux témoignage et dénonciation calomnieuse contre le cousin germain de Murielle Bolle. Ce parent a affirmé aux gendarmes et à la presse qu'il était présent le soir du 5 novembre 1984, après l'audition de Murielle Bolle chez le juge Lambert. Il a expliqué, comme plusieurs témoins à l'époque, que la jeune fille a été violentée par sa famille avant de revenir sur ses accusations concernant son beau-frère Bernard Laroche.
Une version des faits qui ne correspond pas à la réalité d'après Jean-Paul Teissonnière et Christophe Ballorin. Ce dernier a prévenu : ils porteront plainte "systématiquement pour couper les envies de tous ces apprentis corbeaux".
Nouvelle demande de remise en liberté
La défense de Murielle Bolle, en détention provisoire depuis le 29 juin dernier à la maison d'arrêt de Dijon, espère prochainement une confrontation avec son cousin germain. Elle déposera également une nouvelle demande de remise en liberté lundi 10 juillet, a appris France Bleu Bourgogne, après avoir trouvé une solution de logement pour sa cliente.
La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Dijon avait refusé mardi 4 juillet de remettre Murielle Bolle en liberté sous le régime du contrôle judiciaire, notamment parce que la seule adresse qu'elle avait pu proposer était celle d'un membre de sa famille dont le nom était apparu dans le dossier. Une autre solution a été trouvée pour accueillir Murielle Bolle. "Le maire ou l'ancien maire d'un village de la Nièvre a répondu à notre appel", a expliqué Christophe Ballorin.
Menaces, insultes et grève de la faim
Murielle Bolle a entamé jeudi 6 juillet au midi une grève de la faim pour clamer son innocence et dénoncer ses conditions d'emprisonnement. Elle dit notamment subir des menaces et des insultes de la part des autres détenues.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon aura 20 jours, à partir de lundi 10 juillet, pour se prononcer sur une éventuelle remise en liberté.
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