Murielle Bolle, témoin clé de l'affaire Grégory, est maintenue en détention
La chambre de l'instruction de Dijon a décidé le maintien en détention de la belle-sœur de Bernard Laroche, mise en examen pour "enlèvement de mineur de 15 ans suivi de mort".
La chambre de l'instruction de Dijon (Côte-d'Or) a décidé, mardi 4 juillet, le maintien en détention provisoire de Murielle Bolle, a annoncé l'avocate des parents de Grégory Villemin. Témoin clé de l'affaire, la belle-sœur de Bernard Laroche avait été mise en examen pour "enlèvement de mineur de 15 ans suivi de mort" et écrouée à titre conservatoire, jeudi 29 juin. Cette décision est conforme aux réquisitions du procureur général.
"Murielle Bolle est maintenue en détention, la présidente [de la chambre de l'instruction] ayant précisé que l'intention de la cour n'était pas de la garder longtemps", a déclaré son avocat, Jean-Paul Teissonnière, qui avait plaidé pour une remise en liberté de sa cliente sous contrôle judiciaire en faisant "des propositions" pour aménager sa sortie. "Le problème qui n'a pas pu être surmonté, c'est la question de l'hébergement. Notre objectif dans les semaines qui viennent, le plus rapidement possible, c'est de trouver une proposition qui convienne à la cour et nous ferons à ce moment-là une nouvelle demande de remise en liberté."
Les enquêteurs s'intéressent à son revirement
Murielle Bolle était âgée de 15 ans au moment de la disparition de Grégory Villemin, en 1984. Elle avait livré un témoignage accablant contre son beau-frère Bernard Laroche lors de l'enquête, avant de se rétracter quelques jours plus tard. Ce revirement est désormais au cœur de l'enquête. Un cousin de Murielle Bolle, entendu le 17 juin par la police, affirme qu'elle a été battue par son entourage après avoir incriminé Bernard Laroche. La quadragénaire nie l'existence de ces violences, mais les enquêteurs s'interrogent sur d'éventuelles "pressions" sur la jeune femme au moment des faits.
Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de Grégory Villemin, ont été mis en examen, le 16 juin, pour "enlèvement et séquestration suivis de mort". Les enquêteurs n'ont jamais pu reconstituer avec certitude l'emploi du temps du couple le jour de la découverte du corps de l'enfant dans la Vologne. Marcel et Jacqueline Jacob ont été placés sous contrôle judiciaire.
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