Affaire Estelle Mouzin : de nouvelles recherches ont débuté dans les Ardennes
L'avocat de la famille de la fillette, Didier Seban, a déclaré à son arrivée espérer que ces nouvelles recherches, les dixièmes pour retrouver le corps de l'enfant depuis juin 2020, seraient "cette fois les bonnes pour donner des réponses".
Une nouvelle campagne de recherches du corps d'Estelle Mouzin, victime de Michel Fourniret en 2003, a commencé à Issancourt-et-Rumel (Ardennes) lundi 10 octobre, a appris l'AFP auprès de l'avocat de la famille de la fillette, Didier Seban, confirmant une information de L'Ardennais.
L'opération a débuté en début d'après-midi, après l'arrivée sur place de l'ex-épouse du tueur en série, Monique Olivier, extraite de la prison de Fleury-Mérogis. Cette première journée s'est achevée aux alentours de 19 heures. Les recherches doivent reprendre mardi matin.
"Nous sommes sur le terrain avec Monique Olivier, on le parcourt, nous essayons de raviver ses souvenirs" afin "de trouver un détail qui nous permette d'identifier l'endroit où Michel Fourniret a enterré Estelle", a raconté en fin de journée Didier Seban. L'avocat a déclaré à son arrivée espérer que ces nouvelles recherches, les dixièmes pour retrouver le corps de l'enfant depuis juin 2020, seraient "cette fois les bonnes pour donner des réponses à la famille". "On peut retrouver des traces du corps, je pense. Mais retrouver le corps complètement, ça me paraît difficile", a pour sa part déclaré Richard Delgenes, l'avocat de Monique Olivier.
Michel Fourniret avait avoué sa responsabilité
Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, Michel Fourniret, mort en mai 2021 à 79 ans, a fini par avouer en mars 2020 sa responsabilité dans la disparition de l'enfant. Estelle Mouzin a disparu à l'âge de 9 ans à Guermantes (Seine-et-Marne), à son retour de l'école le 9 janvier 2003.
L'enquête est longtemps allée d'impasses en culs-de-sac, malgré la détermination du père de la fillette, Eric Mouzin. Succédant à sept autres magistrats, la juge Sabine Kheris a réussi à faire avouer à Monique Olivier qu'elle avait accompagné son ex-mari le 11 janvier 2003 à Issancourt-et-Rumel (Ardennes), pour qu'il enterre le corps.
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