Charente-Maritime : l'hôpital de Jonzac suspend un médecin condamné pour détention d'images pédopornographiques après les révélations de franceinfo
Ce médecin a été condamné en 2008 à trois mois de prison avec sursis pour détention et diffusion d'images pédopornographiques, a révélé vendredi franceinfo.
L'hôpital de Jonzac (Charente-Maritime) suspend un médecin anesthésiste condamné pour détention d'images pédopornographiques, après les révélations de franceinfo et de la cellule investigation de Radio France, indique l'établissement vendredi 6 mars dans un communiqué.
"En réponse à l'évocation de plusieurs médias, dont franceinfo, de la condamnation" de ce médecin en 2008, "la direction de l'établissement tient à préciser que le volet du casier judiciaire [de ce docteur] accessible à l'employeur ne portait aucune mention de cette condamnation", explique le communiqué qui indique que "l'établissement n'était par conséquent pas informé."
Ce médecin anesthésiste "a fait l'objet ce jour d'une mesure de suspension dans l'intérêt du service, à effet immédiat", explique le communiqué.
Il a exercé à l'hôpital de Jonzac en même temps que Joël Le Scouarnec
Ce médecin a été condamné en 2008 à trois mois de prison avec sursis pour détention et diffusion d'images pédopornographiques, a révélé vendredi franceinfo. Il fait l'objet d'une autre enquête, actuellement en cours, ouverte par le parquet de Saintes pour visionnage d'images pédopornographiques.
Cet anesthésiste a exercé à l'hôpital de Jonzac en même temps que Joël Le Scouarnec, ce chirurgien soupçonné d'avoir agressé au moins 349 enfants dans une dizaine d'établissements pendant plus de 30 ans. Tous les deux se connaissaient.
L'Ordre des médecins a annoncé à franceinfo qu'il portait plainte auprès de sa chambre disciplinaire contre cet anesthésiste. Il s'agit d'une plainte à titre conservatoire qui doit être validée début avril en assemblée générale. Le vice-président de l'Ordre, Jean-Marcel Mourgues, a déploré sur franceinfo le fait que l'Ordre n'ait pas été prévenu de cette condamnation en 2008. "Manifestement il faut à tout niveau améliorer les liens d'information", a expliqué Jean-Marcel Mourgues. "Il y a un cloisonnement du système où il y a de nombreux acteurs : les autorités administratives, l'ARS, les directions d'hôpitaux, la justice et l'Ordre. Il y a une insuffisance de circulation de l'information", regrette-t-il.
Franceinfo et la cellule investigation de Radio France ont également révélé qu'un autre médecin, radiologue, qui exerçait en même temps que le docteur Scouarnec à l'hôpital de Quimperlé dans le Finistère, a été condamné à 18 ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur une trentaine de patientes dont huit mineures.
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