: Vidéo Dopage : Bernard Hinault accuse les sénateurs de vouloir "tuer le Tour de France"
Interrogé sur l'affaire Jalabert, jeudi, sur Europe 1, l'ancien champion cycliste a dénoncé les "conneries" de la commission qui enquête sur la lutte antidopage.
"Le Blaireau" est en colère. "On veut tuer le Tour de France", a déploré, jeudi 27 juin, le quintuple vainqueur de l'épreuve, Bernard Hinault, sur Europe 1, trois jours après les révélations de L'Equipe sur Laurent Jalabert, accusé d'avoir pris de l'EPO sur le Tour 1998. "C'est une époque il y a 15 ans, donc il faut arrêter de sortir les morts", a déclaré le cycliste qui a remporté le Tour en 1978, 1979, 1981, 1982 et 1985. "On a l'impression qu'on veut tuer le cyclisme. On veut tuer le Tour de France, même de la part des sénateurs, avec leurs conneries."
Des analyses sur des prélèvements de 1998, citées lundi par le journal L'Equipe, ont été pratiquées anonymement en 2004, mais la commission d'enquête du Sénat sur l'efficacité de la lutte antidopage a été en mesure, en mars dernier, de faire des rapprochements entre les échantillons et les noms figurant sur les PV des coureurs.
"C'est toujours le vélo qui prend"
"On peut se poser la question. Pourquoi sortir ça maintenant ?", a ajouté l'ancien coureur, âgé de 58 ans. "Pourquoi on va toujours chercher dans le vélo ? Pourquoi les flacons des années 90 [des autres sports] n'existent plus ? Pourquoi ils n'ont pas sorti ça ? Mais qu'ils arrêtent un peu leurs conneries ! C'est toujours le vélo qui prend. On n'est peut-être pas plus blancs que les autres, mais on n'est pas plus noirs non plus. Je ne pense pas."
Bernard Hinault demande aux instances nationales sportives et au Comité international olympique de "faire leur boulot" et de traiter "tout le monde sur le même pied d'égalité". Avant de conclure : "Qu'on mette les mêmes contraintes à tous les sports que celles qu'on met aux coureurs cyclistes et là ils pourront ouvrir leur gueule, mais pour l'instant ils n'ont pas intérêt à l'ouvrir".
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