Julian Assange ne sera pas extradé vers un pays où il encourt la peine de mort, assurent les autorités britanniques
Les Etats-Unis, qui lui reprochent d'avoir mis en danger des sources lors de la publication de câbles diplomatiques, réclament l'extradition du fondateur de WikiLeaks.
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, ne sera pas extradé vers un pays où il pourrait risquer la peine de mort, a assuré, lundi 15 juillet, le ministre d'Etat britannique pour l'Europe et les Amériques. C'est "une condition fondamentale de l'accord auquel nous sommes parvenus (...). Cette garantie reste solide", a affirmé Alan Duncan, lors d'une visite en Equateur.
L'Australien Julian Assange est accusé d'espionnage par les Etats-Unis, qui ont requis son extradition. L'audience pour étudier cette demande aura lieu fin février 2020 au Royaume-Uni. Les Etats-Unis lui reprochent d'avoir mis en danger certaines de leurs sources lors de la publication, en 2010, de 250 000 câbles diplomatiques et d'environ 500 000 documents confidentiels portant sur les activités de l'armée américaine en Irak et en Afghanistan. Ils l'accusent également d'avoir "comploté" avec l'ex-analyste militaire Chelsea Manning, à l'origine de cette fuite sans précédent.
Il risque 175 ans de prison
Les Etats-Unis ont retenu dix-huit chefs d'inculpation contre Julian Assange et le cumul des peines encourues pour toutes ces accusations se monte à quelque 175 ans de prison. La justice fédérale américaine autorise la peine de mort pour les crimes passibles de la peine capitale, y compris l'espionnage, selon le site spécialisé Death Penalty Information Center.
Réfugié pendant près de sept ans à l'ambassade d'Equateur à Londres où il bénéficiait de l'asile politique, Julian Assange en a été extrait le 11 avril par la police britannique avec l'aval de ce pays sud-américain. Il a été immédiatement placé en détention puis condamné à une peine de cinquante semaines de prison le 1er mai pour violation des conditions de sa liberté provisoire.
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