Après avoir traîné DSK dans la boue, le quotidien populaire assure que Nafissatou Diallo était "une prostituée"
Selon le tabloïd new yorkais, la femme de chambre du Sofitel qui accuse DSK de viol ferait partie d'un réseau de prostituées guinéennes. Elle aurait arrondi ses fins de mois en tarifant ses services aux clients de l'hôtel.
Après un rapport consenti avec l'ancien président du FMI, elle lui aurait réclamé de l'argent mais il aurait refusé.
Toujours selon le journal à scandales, une légère empoignade aurait suivi ce refus. Se sentant humiliée, la jeune femme aurait alors décidé de se venger.
Une affirmation fermement démentie par la défense de DSK dimanche. "Il n'y a pas eu de dispute entre les parties parce qu'il n'a pas été question d'argent", déclarent ses avocats américains dans un communiqué.
Les mensonges de Nafissatou Diallo
Vendredi, le procureur de New York Cyrus Vance a révélé que la plaignante avait menti sous serment, livrant un récit "erroné" de l'agression présumée, et il a reconnu à la barre devant le juge que "le contexte de l'affaire (avait) changé".
Elle a menti pour obtenir l'asile aux Etats-Unis en 2004, a-t-il écrit jeudi dans une lettre aux avocats de la défense. Elle a également menti sur ce qui s'est passé après l'agression présumée dans la suite 2806 du Sofitel de New York.
La femme de chambre avait raconté qu'elle avait attendu dans le couloir que DSK quitte la suite et avait immédiatement rapporté les faits présumés. Elle a depuis admis qu'"elle avait nettoyé une autre chambre et était retournée dans la suite 2806 et avait commencé à la nettoyer avant qu'elle ne rapporte l'incident à son superviseur", écrit M. Vance.
Elle a également fait une fausse déclaration d'un second enfant à charge pour frauder les services fiscaux, selon le procureur.
La traduction d'un coup de fil passé le 15 mai par Nafissatou Diallo à un détenu de l'Arizona en dialecte africain funali, aurait achevé de l'édifier. La femme de chambre supposée modèle, y affirmait :""Ne t'inquiète pas, ce type à plein de fric, je sais ce que je fais".
Selon, le JDD, cet homme, détenu dans une prison de l'Arizona pour trafic de drogue, serait en réalité son second mari, un Gambien qu'elle a épousé dans le Bronx il y a un peu plus d'un an.
Une spécialiste de crimes sexuels écartée de l'enquête
Dans un autre article publié dimanche, le New York Post affirme qu'une éminente spécialiste des crimes sexuels, Lisa Friel, avait émis de sérieux doute dès le début de l'affaire sur les allégations de la femme de chambre. Mais selon le journal, non seulement ses avertissements ont été ignorés, mais elle a aussi été résolument écartée de l'affaire.
Lisa Friel, la responsable du service de répression des crimes sexuels à Manhattan, a démissionné mercredi après avoir occupé ses fonctions pendant 10 ans.
DSK, ancien favori des sondages pour la présidentielle française de 2012 reste poursuivi de sept chefs d'accusation qui peuvent en théorie lui valoir 74 ans de réclusion et doit à nouveau comparaître le 18 juillet. Ses avocats devraient plaider le non-lieu très rapidement, dès la semaine prochaine.
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